Chaque vendredi, dans sa revue de presse, Maddyness vous propose une sélection d’articles qui ont retenu l’attention de la rédaction.
Bitcoin : les économistes font preuve d’"une certaine méconnaissance du sujet"
Dans une tribune publiée dans le Financial Times, le 30 novembre, Jean Tirole a jugé que le bitcoin était une pure bulle financière qui n’avait aucune utilité publique. Avant lui, d’autres lauréats du prix Nobel d’économie se sont déjà exprimés dans le même sens : Joseph Stiglitz a estimé, dans une interview à Bloomberg, le 29 novembre, que le gouvernement américain avait bien agi en essayant d’« éteindre » le bitcoin, et Paul Krugman avait jugé dès 2013, dans le New York Times, que « Bitcoin is Evil » (« Bitcoin est le Mal »). Si Jean Tirole est évidemment légitime sur de nombreux sujets économiques et financiers, sa tribune sur Bitcoin révèle une certaine méconnaissance du sujet, et en particulier de ses aspects technologiques. Un exemple assez révélateur est sa description du processus de « minage » comme un nouveau seigneuriage confisqué par des entités privées. Lire la suite de la tribune dans Le Monde
Where Silicon Valley Is Going to Get in Touch With Its Soul
Silicon Valley, facing a crisis of the soul, has found a retreat center. It has been a hard year for the tech industry. Prominent figures like Sean Parker and Justin Rosenstein, horrified by what technology has become, have begun to publicly denounce companies like Facebook that made them rich. And so Silicon Valley has come to the Esalen Institute, a storied hippie hotel here on the Pacific coast south of Carmel, Calif. After storm damage in the spring and a skeleton crew in the summer, the institute was fully reopened in October with a new director and a new mission: It will be a home for technologists to reckon with what they have built. Lire la suite dans le New York Times
Pour en finir avec le mythe de "l'innovation disruptive"
L’innovation de rupture (ou disruptive) est un terme inventé dans les années 1990 par le professeur de Harvard Clayton Christensen. L’innovation de rupture est un processus au sein duquel une innovation initiale occupe une niche qui paraît inattractive pour ensuite transformer un marché ou un secteur en introduisant de la facilité et accessibilité là où prévalaient les complications et coûts élevés et aboutir à la création d’un nouveau marché, radicalement différent des marchés existants. Il peut s’agir d’innovation technologique (technologie de rupture), dans le domaine des produits ou des services, ou encore dans le positionnement stratégique d’une entreprise (comme peuvent l’être des stratégies Océan Bleu). Les ordinateurs personnels ou l’Iphone sont traditionnellement considérés comme des innovations de rupture. Toutefois, toute innovation n’est pas forcément disruptive, et Clayton Christensen a réagi en 2015 dans un article détaillé sur l’utilisation inflationniste du terme. Beaucoup d’aveuglement, de présupposés et de non-dits autour de la quête effrénée de l’innovation de rupture: globalement il est sous-entendu qu’elle n’apporterait que des avantages et devrait être activement recherchée, forme de nouvelle injonction envers les entrepreneurs. Lire la suite sur la page LinkedIn de Philippe Vallat
How white engineers built racist code – and why it's dangerous for black people
“You good?” a man asked two narcotics detectives late in the summer of 2015. The detectives had just finished an undercover drug deal in Brentwood, a predominately black neighborhood in Jacksonville, Florida, that is among the poorest in the country, when the man unexpectedly approached them. One of the detectives responded that he was looking for $50 worth of “hard”– slang for crack cocaine. The man disappeared into a nearby apartment and came back out to fulfill the detective’s request, swapping the drugs for money. “You see me around, my name is Midnight,” the dealer said as he left. Before Midnight departed, one of the detectives was able to take several photos of him, discreetly snapping pictures with his phone held to his ear as though he were taking a call. Lire la suite sur The Guardian