Ré-enchanter le travail en permettant au plus grand nombre de s’engager pour la société dans le cadre professionnelle, c'est le pari réussi de Vendredi. Depuis sa création en 2015, l'association s'attache à promouvoir le travail partagé entre entreprises et associations.
Aujourd’hui, 90% des salariés ne se disent pas engagés dans leur travail (Étude Edenred-Ipsos 2014, "Bien-être et motivation des salariés européens"). Autant de collaborateurs qui ne sont pas toujours heureux de se lever le matin, d'aller au travail, ni force de proposition, créatifs et sources de valeur. Un gâchis pour eux, vu le temps passé à travailler, mais aussi pour l'entreprise : le coût est estimé entre 2 000 et 10 000 euros par salarié désengagé.
Démocratiser le travail partagé
Dans le même temps, de plus en plus d’individus souhaitent consacrer une part de leur temps de travail à des projets qui rendent la société plus belle, et les projets à fort impact social ou environnemental manquent de compétences pour se développer. Comment concilier ces tendances ? C'est la question à laquelle l'association Vendredi a souhaité apporter une réponse, en démocratisant le travail partagé.
Le concept est simple : le stagiaire ou l'employé dédit un jour de sa semaine à un projet d'intérêt général en lien avec ses compétences, tout en étant rémunéré par son entreprise. Cette dernière a d'ailleurs tout intérêt à tenter l'expérience : "dans les faits, si 20% du temps de travail est alloué à un autre organisme, le travail partagé ne lui coûte que 8% grâce au gain d'engagement de ses collaborateurs (productivité, etc.)", explique la startup. En plus de former un collaborateur, l'employeur peut aussi profiter d'une amélioration de son image.
L'association, qui fonctionne sur un modèle de don et emploie neuf personnes, est-elle même un projet à impact social auto-financé par son activité. Ainsi, pour chaque stage partagé réalisé, l’entreprise fait un don à hauteur de ses capacités et de sa volonté de soutien de notre projet.
" Depuis 2015, nous avons ainsi permis à 120 stagiaires de vivre des expériences de travail partagé, et 15 000 heures de travail ont été dédiées à des associations "
Thomas Rialan, associé de Vendredi
Un win-win deal qui a fait le succès de Vendredi. En deux ans, plus de 60 entreprises se sont déjà mises au travail partagé avec la startup, parmi lesquelles AirLiquid, Carrefour, Ruinart, Vinci ou Mazars. Avec 28 millions de Français qui se lèvent chaque vendredi pour aller travailler, le potentiel est énorme.