“Si seulement je pouvais savoir ce que pensent les investisseurs…” Entrepreneurs, ne rêvez plus ! Les investisseurs du club d’entrepreneurs investisseurs Seed4Soft dévoilent les dessous de leur expérience et prodiguent leurs conseils à la nouvelle génération de startuppers. Cette semaine, Jacques Sebag.
Pouvez-vous me dire quelques mots concernant votre job actuel ?
En 2011, après avoir exercé des responsabilités chez plusieurs éditeurs de software en France comme aux Etats-Unis, j’ai pris la direction de DenyAll, un spin off de la Société Générale, afin de développer son activité par une stratégie de croissance organique et externe. Conscient que la sécurisation des données et des systèmes est un enjeu majeur de l’internet, j’ai également contribué au développement de l’écosystème de la cybersécurité en France en cofondant Hexatrust qui regroupe 30 éditeurs dans la cybersécurité ainsi que Cloud Confidence, une association réunissant 25 éditeurs et hébergeurs de Cloud de Confiance. Pour finir, je suis aussi membre du conseil d’administration de TECH’IN France et administrateur indépendant de plusieurs sociétés éditrices de logiciels.
Quelles ont été les key lessons learnt au cours de votre vie professionnelle ?
Je dirais qu’il ne faut jamais faire de compromis avec la qualité de ses collaborateurs. Il est vital de s’entourer d’un noyau dur de personnes compétentes et de confiance, car ce sont ces quelques collaborateurs qui attirent les autres talents et développent la société « A people hire A people, B people hire C people ». Ensuite, il faut voir grand, toujours viser plus haut et savoir prendre des décisions, parfois difficiles pour aller plus vite, en un mot : avoir de l’ambition pour l’entreprise et l’équipe.
Que pensez-vous du contexte actuel pour des startups de software en France ?
Je suis très impressionné par la créativité et le talent des jeunes d’aujourd’hui. J’admire leur capacité à entreprendre, à écouter, à prendre des conseils et leur vitesse d’exécution pour se développer. Le cadre fiscal avec le crédit d’impôt recherche est idéal pour créer son entreprise en France à condition d’avoir directement en ligne de mire un développement international. Je pense que l’un des meilleurs scénarios est de localiser la R&D en France et de développer la vente et le marketing à grande échelle. Une des façons de le faire est de rechercher ses premiers financements en France puis de rapidement se tourner vers un financement aux USA et une implantation locale.
Quels sont les deux ou trois facteurs critiques de succès pour réussir dans le software ?
Dans le software, ce n’est pas forcément le meilleur produit qui réussit. Le succès d’une startup repose principalement sur la compréhension du problème que l’on adresse et l’adéquation du produit à son marché. Pour moi, l’exécution commerciale et marketing font la différence à condition d’avoir un axe défini, un véritable focus commercial et d’aller vite.
En tant que mentor, comment et sur quels sujets pouvez-vous aider une jeune startup ?
J’apporte mon expertise aux startups dans 3 domaines : la stratégie et l’analyse critique du business plan, le coaching des fondateurs qui sont souvent seuls face aux problèmes, les conseiller sur le développement de leurs équipes et enfin sur les stratégies de développement des ventes et des partenariats (1/2 tier, Alliances, OEM) au niveau mondial.