Yamayama, un business né d'une passion familiale, a vu le jour en septembre après plusieurs mois de test. Le concept ? Un terrarium en kit pour redonner confiance aux guignards de la plante verte qui pensent qu'ils ne sauraient même pas faire survivre un cactus.
Que ce soit en ligne (Instagram, Pinterest et autres) ou dans la vie de tous les jours, impossible d'échapper à la déferlante des terrariums, cactus et autres Piléa (une plante que l'on n'aurait typiquement jamais pu nommer avant de la voir fleurir sur une nuée de comptes Instagram). Une mode qui pourrait bien ne pas se résumer qu’à un phénomène éphémère, et qui a déjà donné naissance à de nombreuses entreprises qui espèrent renvoyer Truffaut et consorts dans les cordes.
Il faut dire qu'à l’heure où les villes cherchent à endiguer la pollution, le vert est le nouveau Graal. Les plantes sont dépolluantes, les terrariums sont autant d'écosystèmes qui se développent tout seuls et les cactus vivent leur vie sans que l’on ait besoin de s’en occuper. Dans ce nouveau business green qui a vu fleurir les sociétés ces dernières années, une jeune femme a décidé d’embarquer toute sa famille dans son aventure. Léa Richard, à la tête de Yamayama a ainsi fait de la touche personnelle de son entourage, offrir des terrariums faits maisons en cadeau aux amis, un business. Partie pour être avocate, Léa Richard n’a pas résisté à la passion dévorante de ses parents pour l’horticulture (dont c’est le métier depuis 30 ans) et c’est ainsi qu’est né début septembre Yamayama après des mois de test des terrariums dans différentes conditions et avec différentes compositions.
L'indispensable des jardiniers en (mauvaise) herbe
Mais faire d’un passe-temps familial un business n’est pas simple. « Notre entreprise est basée à Angers, il a fallu trouver les bons pépiniéristes et faire de nombreux tests de mousses, de plantes etc. Problème, le milieu des plantes est assez fermé et quand on est petit on est rien. » Passé le problème de l’approvisionnement, il a fallu trouver les bons terrariums, modernes et design, et la bonne recette. « On s’est lancés sur le concept du kit comme alternative aux terrariums tout faits pour donner aux gens confiance dans les plantes ». Une manière de montrer que ne pas avoir la main verte n’est pas une fatalité, et qu’il suffit d'avoir les bonnes explications pour mieux comprendre et donner vie soi-même à un véritable écosystème vivant qui ne nécessite que très peu de soins et d'entretien.
Une solution qui permet non seulement de mettre la main à la pâte mais aussi de pallier les risques liés au transport. Et en ce qui concerne l’organisation, qui dit business familial ne dit pas entreprise à la papa. Si Léa Richard porte la jeune pousse, toute la famille collabore à son développement, notamment via Trello et via un Skype régulier pour recenser les feedbacks et prendre les bonnes décisions. C’est ainsi que la stratégie de développement a rapidement été fixée.
Passée la première étape de vente de terrariums en kits, Yamayama se développe également sur la commande en ligne et la livraison de plantes à domicile. La Yamabox devrait également voir le jour prochainement : un abonnement de plantes pour soi ou à offrir de 3 ou 6 mois. « On s’est beaucoup inspiré du Petit Ballon, on n’a pas inventé quelque chose de révolutionnaire mais on donne accès aux plantes à tous grâce à la vente en ligne, on livre à domicile et on partage notre savoir-faire, que l’on diffuse et que l’on pousse à s’approprier ». Objectif : être rentable d’ici deux ans.