Quand avez-vous réalisé que vous vouliez être entrepreneur ?
J’ai fait un Bac C (Bac S aujourd'hui), le parcours en maths appliquées n’était pas pour moi alors j’ai décidé de faire une école de commerce. Cela m’a permis de ne pas être cantonné à une discipline. Puis j’ai fais une année de césure où j’ai travaillé chez Seb et c’est vraiment là que j’ai eu le déclic.
J’ai vu un monde où l'on est un simple badge et où les avis sont les bienvenus à condition de les garder pour soi mais surtout un monde où la politique interne est reine. A ce moment, j’ai décidé de monter ma boite, j’avais à cœur de changer la vie des gens et d'améliorer le quotidien.
La vie d'entrepreneur à San Francisco c’est …
Beaucoup de réseautage : c’est un sport national ici à San Francisco, en France j’ai toujours été contre cette notion de “piston” où - à compétences égales - une personne pouvait vous passer devant. Ici, la méritocratie est reine, il est possible d’avoir accès à n'importe qui avec un simple e-mail.
En ce qui concerne la ville en elle-même, il se passe toujours quelque chose à San Francisco, la ville bouge et respire l'innovation comme nulle part ailleurs dans le monde, il y a une course constante à la recherche du prochain Snapchat, Uber ou Google. On appelle cela ici le "FOMO" littéralement “la peur de manquer” le prochain succès mondial.
Quels conseils donneriez-vous aux Français qui veulent se lancer ici ?
Il ne faut pas sous-estimer le coût de la vie ici, surtout lorsque comme moi on a une famille. J’ai écrit sur ce sujet et je pense que cela peut aider. Il est très important si vous le pouvez, de vraiment avoir une capacité financière qui vous permettra dans les premiers mois, de pouvoir vous loger et vous concentrer sur votre entreprise. Il faut bien évidemment avoir un projet crédible, quelque chose qui puisse être relayé. Enfin, n’hésitez pas à vous connecter au réseau des Français qui vivent à San Francisco.
Quelle(s) startup(s) ou quel(s) secteur(s) vous intéresse le plus en ce moment ?
L'Internet of Things (IoT) me passionne beaucoup. Il y a une vraie opportunité en termes de marché pour tout ce qui est wearable, quand on sait qu'il y a plus de deux millards de smartphones dans le monde. Le potentiel pour une vraie technologie et non un “gadget” pourrait vraiment changer la manière, dont les choses du quotidien améliorent notre qualité de vie.
Enfin, votre coin de paradis en France c'est…?
Question facile : Annecy avec les lacs, arbres et autres montagnes, c'est chez moi.
Interview initialement publiée le 2 septembre 2015