Shine a développé une plateforme de services à destination des freelances, qui leur permet non seulement de gérer factures et échéances administratives mais également de disposer d'un compte bancaire avec une carte associée. Et donc d'assurer paiements et suivi de trésorerie directement via la solution.
La jeune pousse Shine vient de boucler un tour de table de 2,8 millions d'euros auprès de Daphni, Kima Ventures et de plusieurs business angels, parmi lesquels Rachel Delacour (Bime Analytics), Jean-Daniel Guyot (Captain Train), Franck Le Ouay (Criteo), Ning Li (Made.com), Olivier Mathiot (PriceMinister), Francis Nappez (BlaBlaCar) ou encore Jean-Charles Samuelian (Alan). Cette opération doit lui permettre de lancer sa banque pour indépendants dès le second semestre 2017 (en version bêta, sur invitation). L'équipe d'une dizaine de personnes sera donc renforcée de plusieurs profils techniques pour accélérer le développement de la plateforme.
Shine se présente comme une solution multi-tâches, permettant aux freelances de gérer leurs contrats et factures et intégrant également des fonctionnalités comme les rappels administratifs, le calcul des charges et taxes dont ils doivent s'acquitter ou encore la signature électronique. Mais Shine intègre surtout un compte bancaire, avec une carte Mastercard associée, qui permet de gérer paiements (par carte ou virements) et trésorerie directement depuis la plateforme. Une fonctionnalité qui en fait un concurrent des néobanques, nombreuses à se développer, comme N26.
Shine mise sur le développement de la gig-economy pour tirer sa croissance. "Avec Shine, Nicolas et Raphael veulent rendre le travail indépendant aussi simple que le salariat ; leur ambition est de devenir un acteur essentiel de la transformation du monde du travail", appuie Marie Ekeland, la co-fondatrice de Daphni. Avec quelque 830 000 freelances en France, selon une estimation de la plateforme Hopwork, et le développement du travail par missions, la startup Shine a un conséquent vivier de clients potentiels.