Le credo des fondateurs de Toucan Toco a toujours été d'exploiter les données pour leur donner vie. Au départ, Kilian Bazin, Baptiste Jourdan, Charles Miglietti et David Nowinsky s'étaient orientés vers le datajournalisme, cette branche du journalisme qui s'appuie sur les données pour guider un récit. "Cela nous a permis d'acquérir une certaine expertise, de développer des briques technologiques", se rappelle Kilian Bazin, aujourd'hui directeur général de Toucan Toco.
Mais très vite, les quatre entrepreneurs pivotent vers le domaine des ressources humaines. Toucan Toco devient un éditeur de logiciel B2B en SaaS qui restitue les données mises à disposition par une entreprise sous forme d'histoire. Au-delà de son outil d'exploration des données, Toucan Toco présente différents indicateurs de performance pour témoigner de l'activité globale de l'entreprise.
Une entreprise autofinancée
"L'industrie n'attend pas les petits acteurs mais les grands sont restés bloqués au 20ème siècle, regrette Kilian Bazin. Ce que les utilisateurs recherchent, c'est la simplicité de mise en place et d'utilisation, ainsi que de pouvoir utiliser l'application en mobilité." Des besoins auxquels Toucan Toco a su répondre. La startup, qui cible les grands comptes et les ETI, a déjà convaincu BPCE, SNCF ou autres JCDecaux. Ici, pas de levée de fonds à sept chiffres ni d'investisseurs prestigieux : l'entreprise est entièrement autofinancée grâce à son modèle SaaS sous forme d'abonnement. "Nous sommes financés par la satisfaction de nos clients", sourit Kilian Bazin.
Satisfaction des clients mais aussi des équipes de Toucan Toco. La startup a bâti sa culture d'entreprise sur la bienveillance : "pendant les entretiens d'embauche, nous faisons attention à ce que les échanges soient équilibrés pour que le candidat reçoive autant d'informations qu'on lui en donne", précise Kilian Bazin. Une stratégie payante : l'équipe est aujourd'hui constituée de 38 personnes et une poignée de recrutements sont encore en cours. Pourtant, le succès n'a pas été un long fleuve tranquille, comme le rappelle le directeur général de Toucan Toco.
" Nous avons eu des difficultés à recruter au départ
parce que nous n'étions pas assez connus.
Il nous a fallu construire notre marque employeur
pour pouvoir attirer les talents "
Kilian Bazin, directeur général de Toucan Toco
Jouissant désormais d'une certaine notoriété dans le milieu, la startup veut s'approprier le marché du data storytelling. Et élargir ses horizons au reste de l'Europe. "Nous avons bâti notre expertise, nous souhaitons maintenant créer un écosystème dans notre domaine."
