Le festival de l'innovation Viva Technology revient du 15 au 17 juin pour sa deuxième année. L'occasion de faire le point avec ses deux organisateurs, Julie Ranty, éditrice des Echos Start et Maxime Baffert, directeur général de Proximédias (groupe Publicis).

Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer un nouvel événement Tech ?

Julie Ranty - Viva Technology est né de la rencontre entre Les Echos et Publicis. D'un côté Les Echos cherchent depuis toujours à faire comprendre à ses lecteurs l'écosystème de l'innovation. Et Publicis a l'habitude de travailler avec des startups. Nous pensons que l'écosystème startup français a la capacité de rayonner à l'international et c'est ce que nous voulons lui apporter.

Quelles relations entretenez-vous avec les autres événements Tech et acteurs de l'écosystème ?

JR - Notre promesse est différente par rapport aux autres événements qui existent : nous souhaitons valoriser la collaboration entre les grands groupes et les startups, les démarches d'open innovation.

Maxime Baffert - Nous sommes désormais bien implantés au sein de l'écosystème. Bpifrance, la French Tech ou encore Numa comptent parmi nos partenaires et nous permettent notamment de sélectionner les startups présentes. Nous comptons également sur la présence de plus en plus de startups étrangères, d'Israël ou de Chine par exemple. Nous voulons que l'événement bénéficie à Paris en tant que capitale des startups.

La création de Viva Technology avait suscité des critiques l'année dernière. Comment avez-vous réagi ?

JR - Il y a eu des points d'interrogation parce que cela s'est fait rapidement. Mais tout ça est derrière nous et je suis persuadée que les sceptiques ont vu l'impact positif de Viva Technology, notamment en matière de débouchés business pour les participants qui ont été portés par les grands groupes.

Quel rôle souhaite jouer Viva Technology dans l'écosystème français ?

JR - On veut le nourrir. Cette année, on attend 53 000 participants, 5 000 startups, 1200 investisseurs, plus d'un millier de journalistes... C'est un vrai rendez-vous pour ceux qui veulent innover et c'est ce que l'on cherche : montrer chaque année que c'est à Paris que ça se passe.

Qu'est-ce qui démarque Viva Technology par rapport à d'autres festivals Tech européens ?

JR - Cet accent porté sur les grands groupes est clairement notre force. Mais aussi le fait que nous ne sommes pas seulement un salon pour les professionnels puisque le troisième jour est ouvert au grand public. Nous sommes un salon B2C, contrairement à beaucoup d'événements du secteur.

Les Echos organisent aussi le Salon des entrepreneurs et vient de mettre la main sur Netexplo, quelle place a Viva Technology au sein du groupe ?

JR - Nous avons toujours souhaité accompagner nos lecteurs dans leur transformation numérique et nous développons différentes réponses tout comme nous faisons évoluer nos supports, avec par exemple le lancement de The Innovator, un magazine en anglais sur l'innovation. L'organisation et l'orchestration de ces différents événements reste à définir mais il pourrait y avoir des synergies.

Et chez Publicis ?

MB - Nous voyons Viva Technology comme une initiative citoyenne pour faire de Paris la capitale de l'innovation. C'est aussi l'occasion d'accompagner une fois de plus nos clients dans leur transformation numérique. Mais Viva Technology reste une goutte d'eau dans les projets du groupe.