Deux ans après son lancement, quel est le bilan de Reviens Léon ? Le mouvement, lancé par un collectif de scale-ups françaises pour faire revenir les talents français expatriés, décide désormais d'élargir son périmètre d'action à l’Europe et devient WonderLeon.
"Lorsque l'on veut recruter, on se rend compte de la pertinence des profils internationaux pour nos entreprises. Sauf que quand on manque de visibilité, on ne peut pas les attirer, et encore moins les recruter face aux mastodontes américains. Reviens Léon a ce rôle de mettre en avant l’écosystème français mais aussi de diffuser les offres d’emploi des entreprises partenaires afin d'attirer les talents expatriés". C'est en ces mots que Frédéric Mazzella, fondateur de BlaBlaCar, explique la genèse du mouvement Reviens Léon, lancé en mai 2015 et dont il est à l'origine.
Aux côtés d'une dizaine de scale-ups emblématiques de la French Tech, parmi lesquelles SigFox, Drivy, ou Criteo, l'entrepreneur veut alors combler le déficit de visibilité des entreprises françaises à l'étranger. Une problématique qui passe, avant tout, par la mise en avant de l'écosystème national auprès des expatriés français, véritable pont entre la nation et l'international. Le message de Reviens Léon est alors clair : il existe des opportunités de carrière intéressantes au coeur des entreprises de la tech françaises, en France, mais aussi à l'international. Il suffit simplement que les talents puissent y avoir accès.
Fort d'une communication bien orchestrée, Reviens Léon rassemble en deux ans une vingtaine d'entreprises membres, pour près de 20 000 candidatures reçues (contre 5000 au bout d'un an). Au total, ce sont 2600 "Leon" et "Leone", talents internationaux, français expérimentés à l’international ou étrangers, qui ont été recrutés par les membres du mouvement.
Un succès, qui fait prendre conscience au mouvement qu'il est temps de s'étendre à l'Europe, et non plus de se restreindre à la France : Reviens Léon s'ouvre désormais à toutes les entreprises européennes engagées dans l'innovation, en permettant aux "startups en démarrage qui recherchent l'ouverture internationale dès leurs premiers recrutements", soit la génération " born global ", de rejoindre le mouvement et poster leurs offres sur son jobboard.
Le mouvement, jusqu'ici très axé sur les scale-ups, s'ouvre également tant aux startups qu'aux grands groupes (les grown-ups). Chaque segment sera accompagné par un "connector", qui participera à la réflexion et la stratégie de l'écosystème, tout en mettant en avant le mouvement. On y retrouve ainsi Roxanne Varza (startup), Thierry Petit (scale-ups), ou encore Alexandre Arnault (grown-ups).
" Toutes ces entreprises offrent des possibilités de croissance très intéressantes. Cela permet également aux grown-ups de s'équiper avec des talents aux parcours moins linéaires "
Frédéric Mazzella
Une ouverture qui sera accompagnée, enfin, par un changement de nom : Revient Léon devient ainsi WonderLeon. Un nom plus à même de correspondre à l'écosystème plus global que le mouvement s'apprête à conquérir.