Le studio de création de petit mobilier Les Estampillés fait fabriquer ses pièces par des personnes en situation de handicap travaillant dans des établissements spécialisés et dans des conditions adaptées.
Créer une marque qui réconcilie le design avec sa responsabilité sociale, c'est le pari qu'a réussi la créatrice basque Ekhi Busquet, fondatrice de l'entreprise Les Estampillés. Ce studio de création de petit mobilier et d'objets de décoration mise sur un concept original : tous les articles vendus sont 100% faits main en France, produits dans des établissements et services d'aide par le travail (Esat). Ces derniers aident les personnes handicapées dont les capacités ne leur permettent pas de travailler dans des entreprises ordinaires à pouvoir exercer une activité dans un cadre adapté.
"Nous sommes le vrai luxe : créateur, haut de gamme et humain à la fois", souligne le studio qui fait attention à ne pas demander à ses équipes "de gestes répétitifs, jugés aliénants", ne travaille pas "à flux tendus" mais avec des éditions très courtes et propose à ses collaborateurs "un outillage artisanal". De l'autre côté du miroir, la marque veut également sensibiliser le consommateur. Pour cela, elle appose au verso de ses produits "une étiquette géante" qui donne des précisions sur ceux qui l'ont fabriqué, le temps que cela a pris et son empreinte carbone.
Mais dans design inclusif, il y a aussi design et la marque ne fait pas l'impasse sur l'esthétique de ses produits. Coussins graphiques, coiffeuse géométrique et même quelques sweats sérigraphiés : Les Estampillés présentent "des créations épurées où se cache toujours un twist créatif". Et pour cause, puisque Ekhi Busquet, diplômée des écoles Boulle et Politechnico de Milan est passée par L'Oréal avant d'être recrutée par Dior. Mais c'est finalement en fondant son propre studio qu'elle parvient à "allier objectifs économiques et finalité humaine".