Terminé le SEO, dites bonjour à l'ASO ! L'app-store optimization consiste à donner de la visibilité à vos produits sur les plateformes de téléchargement d'applications mobiles. Thibaut Souyris, directeur France chez Applause, société de crowdtesting professionnel, révèle les bonnes pratiques à adopter.
En une décennie, le volume des applications mises en ligne sur les plateformes de téléchargement d’applications mobiles a explosé. Les récentes études montrent que quatre des cinq applications les plus téléchargées appartiennent au géant Facebook, et que selon des recherches de Gartner, nous n’utilisons en moyenne qu’entre six et dix applications par jour. Si l’âge d’or des applications semble révolu, cela ne signifie pas pour autant que les mobinautes sont moins friands de nouveauté. Néanmoins, les choses sont devenues plus compliquées pour les développeurs. Même la meilleure des applications ne peut émerger si les utilisateurs ne la trouvent pas.
Dès lors, comme il existe le SEO pour le web, l’ASO (App Store Optimization) est devenu une partie centrale du processus de développement d’application. Pour simplifier, l’ASO consiste en une série de lignes directrices à suivre dans l’optique d’augmenter la visibilité d’une application. Les mots-clés, la description, ou encore l’icône sont autant d’éléments dont on sous-estime souvent l’importance et qui sont pourtant essentiels à la survie dans "l’app-mosphere".
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Respecter les instructions officielles
Avant d'envisager l’App Store Optimization, il est nécessaire de répondre un minimum aux standards officiels définis par l’App Store et par Google Play. Apple est très strict en la matière. Chaque application ou mise à jour est soumise à un examen approfondi de la part d’un éditeur de chez Apple. Aller à l’encontre de ces éditeurs est d’ailleurs le meilleur moyen de retarder la sortie d’une application.
En ce qui concerne Google Play, le processus est plus souple. Une partie de la modération se fait à l’aide d’un logiciel et l’autre est gérée, comme chez Apple, par des équipes dédiées. Cependant, même si l’on est moins strict chez Google, certaines erreurs sont éliminatoires. Il est indispensable de les connaître pour éviter ce cas de figure.
Quelques ressources pour vous aider |
Un titre accrocheur et non équivoque
Apple et Google recommandent aux développeurs de donner des titres spécifiant au maximum les possibilités offertes par l’application. Cet aspect est particulièrement important dans la mesure où les noms qui peuvent porter à confusion sont hautement susceptibles d’être rejetés et que, selon toute logique, plus le titre sera spécifique, plus il sera aisé pour l’application de rencontrer son public.
L’objectif ici est donc d’être facilement trouvable par les utilisateurs. Par ailleurs un bon titre se doit d’être court et dynamique. Apple a une limite de 50 caractères et celle de Google se situe à 30. Il faut donc s’assurer que son titre contient les bons mots-clés tout en restant dans ce cadre. Si d’un côté l’idée est de présenter votre application comme étant unique et créative, de l’autre il faudra veiller à utiliser des mots-clés plus généralistes, et ainsi plus susceptibles d’être recherchés par les usagers.
Description : ceci n’est pas un roman
Maintenant que l’on peut trouver facilement l’application, la prochaine étape est de travailler sa description. Pour ce faire, il faut éviter les longs paragraphes et se concentrer sur des informations clés, précises, synthétiques, qui détaillent clairement ce que l’application apporte. Google Play offre deux champs de description : un long et un court. Le court est une phrase de 80 caractères maximum que l’utilisateur voit sur l’écran de démarrage. La description longue, qui s’étend sur 4 000 caractères, présente la marque et détaille les fonctionnalités de l’application. Apple ne donne pas autant d’espace, d’où la nécessité d’être particulièrement concis.
Il faut également faire attention à la jungle des mots-clés surexploités. À choisir des mots clés très recherchés mais utilisés par tous, on risque à coup sûr de se noyer dans la masse et finalement de passer inaperçu, d’où l’importance de trouver un juste équilibre entre originalité et précision.
Il ne faut pas non plus hésiter à ajouter des captures d’écran et des vidéos illustrant les fonctionnalités de l’application. Les études de marché montrent qu’un mix d’images et de contenus écrits est très efficace pour accroître le nombre de téléchargements.
L’icône comme ambassadeur de la marque
Si tout le monde est capable de reconnaitre le logo d’une grande marque au premier coup d’œil, il doit en être de même pour l’icône d’une application. Comme le dit le célèbre proverbe, "une image vaut mille mots". L’icône constitue la première interaction avec le consommateur et, à ce titre, doit renvoyer un reflet positif de sa marque. Comme pour n’importe quel autre produit, un joli packaging rend toujours une offre plus attractive, mais surtout, une fois l’application téléchargée, son icône s’affiche sur l’écran d’accueil de l’utilisateur auquel il est quotidiennement exposé.
Notre conseil est ainsi de développer un design simple, accrocheur, qui fonctionne au format 50x50 comme au format 250x250, et de le décliner sur les différents stores.
Adapter son application au marché ciblé
Certes, l’anglais est globalement parlé par tous et est, par défaut, la langue officielle d’Internet. Il est cependant prouvé qu’une application qui a été traduite pour ses publics régionaux respectifs sera davantage téléchargée qu’une équivalente uniquement en anglais. Cet élément est encore plus important pour Google Play qui a plus d’utilisateurs autour du globe.
En conclusion, lors du développement d’une application, l’ASO est donc une étape cruciale pour toucher ses consommateurs. Ceci doit bien sûr être suivi par une expérience utilisateur de qualité à une époque où ces derniers n’hésitent pas à se montrer très exigeants avec les produits. Si l’on arrive à combiner ces deux éléments, une application atteindra à coup sûr la page d’accueil et y restera.