Le Réseau Entreprendre a présenté son enquête annuelle sur les quelque 4 600 lauréats qu'il a accompagné. Et dresse un portrait robot de l'entrepreneur français et de l'état de l'entrepreneuriat en France.
83% d'hommes
La parité, ce n'est pas encore pour 2017 ! Encore aujourd'hui, l'entrepreneuriat est d'abord une affaire masculine. 83% des lauréats du Réseau Entreprendre sont des hommes. "Les femmes ont tendance à revoir leurs ambitions à la baisse, explique Frédérique Jeske, présidente du réseau. Elles se posent toujours des questions sur leurs compétences et leur capacité à faire face aux défis que posent l'entrepreneuriat." Mais elles sont de plus en plus nombreuses à surmonter leurs appréhensions : plus de 20% des projets accompagnés par le réseau Entreprendre comptent au moins une femme à leur tête. Le chemin reste cependant long, notamment sur le front des reprises, encore peu plébiscitées par les femmes.
39 ans en moyenne
L'entrepreneur français est plutôt jeune, avec moins de quarante bougies au compteur. Et la tendance devrait encore s'accentuer dans les prochaines années. "Aujourd'hui, 18% de nos membres ont moins de 30 ans", souligne Frédérique Jeske, qui reconnaît que "l'autoentrepreneuriat a libéré l'entrepreneuriat". En effet, près de 60% des entrepreneurs de moins de 30 ans sont autoentrepreneurs. Mais "on constate aussi une véritable évolution sociétale, précise la présidente du Réseau Entreprendre, puisque de plus en plus de jeunes diplômés aspirent à créer leur entreprise".
75% de bac+4
Le diplôme ne fait pas l'entrepreneur... mais les entrepreneurs ont visiblement encore du mal à s'en passer. Les trois quarts des lauréats du Réseau Entreprendre dépassent le niveau licence (bac+3) et ont au moins un Master 1. L'attraction des jeunes diplômés pour l'entrepreneuriat explique en partie cette tendance.
59% de services
Sans surprise, le secteur des services est plébiscité par les entrepreneurs. Alors qu'il représentait moins de la moitié des projets en 2006, il représente 59% des entreprises du Réseau dix ans après, contre 17% pour l'industrie, 8,6% pour le bâtiment et 16% pour les activités de distribution. Cet essor des services est notamment porté par celui de l'informatique (passé de 9,9% à 16,6% des entreprises sur la même période) et des autres services B2B (de 8,3% à 11,5%).
360 000 euros de financement initial
En parallèle du boom des services, les besoins de financement à la création de l'entreprise ont chuté : -14% entre 2015 et 2016 et même -24% si l'on exclut les reprises. En effet, alors qu'une entreprise industrielle nécessite un financement initial de 657 000 euros en moyenne, une entreprise de service ne démarre qu'avec 360 000 euros en moyenne.
12 emplois
C'était la volonté d'André Mulliez lorsqu'il a créé le Réseau Entreprendre. "Pour créer des emplois, il faut créer des employeurs. Pour créer des employeurs, il faut des gens qui en aient envie. Il faut qu'on les aide à construire, à financer, qu'on les accompagne", déclarait-il en 2006. Les lauréats des cinq dernières promotions du Réseau ont créé 27 000 emplois soit près de 12 emplois par entreprise (11,6), à 90% en CDI et à temps plein.
1 million d'euros de chiffre d'affaires
Pas de mystère, pour créer des emplois, il faut de l'argent. Les lauréats des cinq dernières promotions ont généré 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière, soit plus du double de ce que faisaient les alumni en 2006. Ces entreprises ont réalisé un chiffre d'affaires moyen de 1,03 million d'euros en 2016 et une entreprise sur cinq affichait même un chiffre d'affaires supérieur à 1,5 million d'euros.
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