Le baromètre des investissements des business angels dans le secteur internet, publié par ISAI, révèle que le secteur confirme sa bonne santé et se structure autour d'acteurs de plus en plus professionnels.
Plus d'investissements, pour un montant plus élevé avec un ticket moyen plus important. Les voyants sont au vert pour les business angels, selon les données révélées par le dernier baromètre FIBAMY réalisé par le fonds ISAI dédié aux investissements des business angels dans le secteur Internet au deuxième semestre 2016. Après un premier semestre record, le second semestre "confirme la bonne santé de l’investissement business angel dans le secteur internet", souligne le baromètre.
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Avec plus de 70 millions d'euros investis en 2016 dans plus de 135 tours de table, l'année a marqué une nouvelle progression des montants investis par les business angels (+59% par rapport à 2015) comme du nombre de levées auxquels ils ont participé (+27%). Malgré une belle progression en valeur, la progression en volume est elle jugée "décevante". Le ticket moyen grimpe, lui, de 449 000 euros en 2015 à 554 000 euros en 2016. "Cette forte hausse est jugée très positive. La faible taille des tours de table a en effet toujours constitué un point de faiblesse de la chaîne de financement business angel en France", rappelle le baromètre.
Des business angels de plus en plus spécialisés
C'est également un signe que ce maillon de la chaîne de financement se professionnalise. ISAI note également qu'un certain nombre de tours de table ont été réalisés par "un syndicat regroupant des serial business angels, des super angels, des accélérateurs ou studios voire des fonds se positionnant en suiveurs". "La concentration et la professionnalisation observée des acteurs de l’investissement en amorçage est très certainement positive en matière de qualité moyenne des entreprises soutenues mais laisse peser un doute sur la capacité de croissance en volume de l’écosystème", précise le baromètre.
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En revanche, le financement via crowdequity se maintient au deuxième semestre à 11% des tours de table. Est-on arrivé à maturité en la matière ? "Cette tendance est peut-être due à une non-publicité de levées de fonds utilisant ce type de plateformes", avance le baromètre, qui n'exclut cependant pas que le secteur ait atteint un plafond.