L'école solidaire de code a séduit la Caisse des Dépôts et des investisseurs de l'ESS en présentant son premier exercice bénéficiaire. Elle continue de diversifier ses sources de financement pour éviter d'être trop dépendante des subventions publiques.
Un peu d'air et beaucoup de soulagement. L'école solidaire de code Simplon annonce ce lundi avoir bouclé une levée de 4,75 millions d'euros auprès de la Caisse des Dépôts mais aussi de plusieurs investisseurs de l'ESS, à l'instar d'Amundi, du Comptoir de l'innovation ou de Mirova. Sur le fil... pour pouvoir continuer à payer les salaires, comme l'a expliqué le fondateur Frédéric Bardeau aux Echos. "On a eu un passage chaud en mars", nous a-t-il confirmé.
Car jusqu'ici, le modèle économique de cette école pas comme les autres reposait en majeure partie sur les subventions de l'Etat et des collectivités. Or, la manne s'est tarie, alors même que Simplon continuait de se développer : plus d'une trentaine sont disponibles en France métropolitaine, une à la Réunion et quatre à l'international en Roumanie, Afrique du Sud, Côte d'Ivoire et au Liban. Le 21 février dernier, Anne Hidalgo inaugurait même en personne La Fabrique, un espace dédié à la formation des jeunes au coeur du 20e arrondissement de la capitale.
À relire : De Montreuil à Casablanca, Simplon développe son modèle d’école de code solidaire
Une croissance à vitesse grand V depuis son lancement en 2013 à Montreuil qui oblige Simplon à diversifier ses sources de financement. Grâce à des formations à des salariés ou des chômeurs inscrits à Pôle emploi mais aussi la production d'applications, l'école présente cette année son premier exercice bénéficiaire. 40% de son produit d'exploitation provient de son chiffre d'affaires et le ratio doit grimper jusqu'à 70% d'ici deux ans. De quoi envisager l'avenir avec un peu plus de sérénité. Les fonds levés serviront ainsi à l'ouverture de nouvelles formations à l'international mais aussi au recrutement d'enseignants seniors.