Lancé en novembre 2014, CharLi Charger est spécialiste du rechargement autonome des smartphones et objets connectés. La jeune pousse, qui a déjà équipé plus d’une centaine d’établissements dont Columbus Café, Air France ou Accor Hotels, revendique une croissance en fonds propres depuis trois ans. Retour sur son histoire avec son cofondateur Mikael Bes.
C'est en 2011, en Italie, que la première idée de CharLi Chargeur a vu le jour. Livio Valdemarin présente alors sa dernière invention à Mikael Bes : une borne qui permet de recharger plusieurs smartphones simultanément, sans prise électrique. L'innovation fait mouche, et de retour en France, Mikael présente immédiatement le projet à Jean-Baptiste Antonini, lui aussi entrepreneur. Trois ans plus tard, CharLi Charger est officiellement lancé !
Son crédo : développer une borne de rechargement pensée pour les cafés, restaurants, commerces et salles d'attente, et permettant à ses utilisateurs de recharger leurs smartphones, tablettes et objets connectés. Proposé à la vente et à la location pour les professionnels, CharLi est également un outil de communication, permettant aux marques de communiquer de façon innovante dans différents établissements.
Le concept prend rapidement, et les établissements se pressent pour s'équiper de la solution. Parmi eux, de grands noms tels que Columbus Café, Air France, Accor Hotels, Areas, Jean-Claude Biguine, Courtepaille, IDTGV, SNCF, Hyatt Hotel, Banque Palatine ou encore Monop’. Au total, une centaine d'enseignes ont fait confiance à CharLi Chargeur, qui a vendu, en trois ans, plus de 2 000 bornes CharLi dont 690 dans des lieux publics, cafés et restaurants, coiffeurs et dorénavant les trains. Une réussite pour la startup, qui passe d'un chiffre d'affaires de 175 000 euros en 2015 à 380 000 euros en 2016, soit un bond de 117% en un an.
Une stratégie de croissance en fonds propres
Mais ce qui fait la différence entre CharLi Charger et de nombreuses startups, c'est la manière avec laquelle elle a mené son développement, et ce depuis sa création. Ainsi, et avec un capital de départ de 3 000 euros en 2014, la jeune pousse s'est toujours autofinancée, notamment grâce à un business model basé sur la vente et la location des CharLi. Une volonté d'indépendance financière justifiée par un souhait de contrôle total de son fonctionnement, notamment afin d'éviter d'avoir à négocier avec les attentes des investisseurs.
"Nous croyons, avec Jean-Baptiste Antonini, en notre produit ainsi qu’à notre stratégie d’implantation et de développement mis en place pour nous appuyer uniquement sur nos revenus commerciaux. Nous restons fidèles à notre projet et nous estimons que des investisseurs auraient des objectifs contraires aux nôtres du fait de leurs recherches de rentabilité immédiate", explique Mikael Bes.
850 000 euros de CA en 2017
Une stratégie que CharLi Charger compte conserver ces prochaines années. Et pour appuyer sa croissance sans passer par de potentiels investisseurs, la jeune pousse prévoit désormais de se diversifier en proposant un nouveau CharLi intégrant un écran HD.
" CharLi va ainsi devenir un véritable média tactique et nous développerons une nouvelle activité en tant que régie média "
Mikael Bes
Une ambition qui s'appuiera sur le recrutement de 5 nouveaux collaborateurs en 2017, parmi lesquels 3 commerciaux, un ingénieur et un consultant média, et qui devraient lui permettre d'atteindre ses objectifs. La startup, présente dans 8 pays, espère ainsi atteindre les 4 000 CharLi Charger vendus, ainsi qu'un chiffre d’affaires de 850 000 euros en 2017.