Deloitte publie pour la sixième année consécutive son étude" Millennial Survey ". De quoi analyser les attentes des jeunes vis-à-vis des nouvelles technologies et du rôle que les entreprises auront à tenir face à leur émergence.
6 jeunes sur 10 ne considèreraient pas la robotique, l'intelligence artificielle et l'automatisation comme une menace. C'est en tout cas ce que révèle Deloitte dans sa dernière étude sur la génération Y. Celle-ci, qui s'est intéressée à la vision de près de 8 000 millennials à travers le monde, révèle que les jeunes Français auraient même confiance dans ces trois technologies, bien plus que leurs homologues étrangers.
Ainsi, la moitié d'entre eux estiment que ces technologies pourraient accélérer la productivité et 39% qu'elles encourageront la croissance économique. Enfin, ils sont 38% à les voir même comme une opportunité pour consacrer plus de temps à des activités de création ou à plus forte valeur ajoutée. Autant de chiffres encourageants, mis cependant à mal par la peur de ces derniers de voir leurs emplois réduits à néant par ces technologies : trois Français sur dix pensent ainsi que celles-ci auront un impact négatif sur le nombre d'emplois disponibles.
Des attentes bien différentes de leurs aînés
Alors que le monde fait face à de nombreuses incertitudes économiques et politiques, les millennials sont, eux, en quête de stabilité. Ainsi, 65% d'entre-eux plébiscitent un cadre stable avec un emploi à temps plein, et seulement 38% déclarent vouloir quitter leur entreprise dans les deux ans (contre 44% l'an dernier).
Un emploi stable et fixe, certes, mais également flexible. Près de 7 jeunes sur 10 estiment ainsi qu'il leur est inconcevable de travailler dans une organisation rigide, au risque d'atteindre leur bien-être, leur motivation et leur engagement. Une attente particulièrement importante chez les jeunes Français, puisque 84% d'entre-eux voient la flexibilité du travail comme source de motivation, de bien-être, mais aussi de leur équilibre vie personnelle-vie professionnelle (82%).
Une confiance en l'avenir altérée par les problèmes économiques et politiques
Si 45% des millennials interrogés estiment qu'une amélioration économique est à prévoir dans l'année à venir, ils ne sont que 25% en France à le penser. Et le constat est identique d'un point de vue social et politique : alors que 36% des jeunes de la Génération Y prédisent qu'ils auront une situation financièrement meilleure que celle de leurs ainés, seuls 21% des Français restent positifs à ce sujet.
Sans surprise, le terrorisme (44%), le chômage (29%), la criminalité (23%) et les inégalités de richesse (18%) figurent parmi les préoccupations 2017 des jeunes de l'hegaxone. Des peurs qui impactent leur manière de voir le monde et le rôle de leur entreprise. Dans ce contexte, ils sont 76% des millennials dans le monde à considérer l'entreprise comme un moyen d'engendrer des transformations sociales durables.
" Les ruptures technologiques transforment en profondeur nos organisations. La capacité d'adaptation est cruciale, elle passe par une flexibilité parfois difficile à maintenir dans les contextes économiques et politique de nos sociétés. La Génération Y fait preuve de lucidité et de clairvoyance à ce sujet ; plus agile que les générations aînées, en quête d'engagement, elle imagine et accepte aisément un monde alliant avec équilibre le travail des robots et l'expertise humaine " conclue Alain Pons, président de Deloitte France.