Heek développe un chatbot capable d'accompagner en temps-réel les petites et moyennes entreprises dans la création et la gestion d'un site web, comme s'ils avaient une discussion avec leur designer web, développeur ou chargé de compte. Nicolas Fayon, fondateur de la startup, a répondu aux questions de Maddyness.
Nicolas Fayon est un jeune entrepreneur parisien de 32 ans. Marketing Manager dans une startup dans la musique et le big data, il a ensuite monté sa première entreprise, PageYourself en social media management, puis Heek au début de l’année 2016 après une première levée de 1,2 million.
De quel constat êtes-vous parti pour créer Heek ?
D’abord, nous avons été à la rencontre de centaines de petites et moyennes entreprises, que ce soit en gambadant dans les rues de Paris ou en passant des coups de fil partout dans le monde. Nous nous sommes rendus compte en leur parlant qu’il y a une problématique que 80% d’entre eux rencontraient par rapport à leur présence en ligne : ils n’avaient pas assez de temps pour s’en occuper, et pas assez de ressources pour s’offrir les services d’une agence ou d’un freelance.
Pouvez-vous nous présenter votre outil ?
Partant de ce problème, nous avons imaginé une solution que seule l’intelligence artificielle (IA) rendait possible : interagir avec un agent intelligent qui va comprendre vos besoins, vos demandes, les accomplir pour vous. Il ne s’arrête pas à la simple exécution de requêtes, mais devient un véritable pilier de votre réussite sur Internet, en étant proactif, et en vous permettant de créer un site entièrement personnalisé, à vos goûts, efficace et qui respecte les codes de votre industrie. Aujourd’hui, il leur suffit de discuter avec Heek, notre chatbot doté d’une IA qui construit et gère leur site en temps-réel, comme s'ils avaient une discussion avec leur designer web, développeur ou chargé de compte, mais sans le budget que cela aurait coûté.
Qui sont vos principaux concurrents actuellement sur votre marché ?
Nous sommes un marché compétitif, de grande ampleur, et qui se renouvelle sans cesse. Les premiers acteurs arrivaient il y a 20 ans, comme Multimania (dont le co-fondateur Olivier Heckmann est aujourd’hui advisor de Heek). Aujourd’hui, les grands acteurs d'éditeur de site sont Wix, Weebly ou Squarespace, quid de demain ? En tout cas, une chose est sûre, nous suscitons de la curiosité de la part de ces acteurs puisque certains n’ont pas hésité à envoyer des dizaines de collaborateurs tester Heek.
Quel est votre business model ?
L’inscription est gratuite, et vous permettra d’aller loin dans le processus, d'interagir avec Heek et de créer un site à votre image. Certaines fonctionnalités sont premium, comme le fait d’ajouter un nom de domaine, d’enlever la publicité, ou de personnaliser ses meta descriptions. Les offres vont de 12 à 25 € par mois.
Une actualité financière ?
Nous avons déjà réalisé une levée de 1.2 millions auprès d’OK Invest au début de l’année 2016, et prévoyons une Série A courant 2017.
Quels sont les autres outils que vous utilisez au quotidien ?
Nous sommes de véritables geeks avec les outils, nous en testons énormément et ne gardons que quelques élus. Nous utilisons Slack au quotidien pour échanger, Trello + Dapulse au market pour organiser nos tâches, Jira au dev pour suivre les sprints, Pipedrive pour gérer les leads, et tout un tas d’outils comme Principle ou Zeplin pour les maquettes, Feedly pour la veille, etc.
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