Ouverture à l’international, croissance économique, modèle économique et secteur d’activité ... Stripe et VB Profiles dévoilent une étude sur les startups de l'Hexagone, dressant par la même occasion le profil type de l'entrepreneur français.
Lancé officiellement en France en mai dernier mais actif sur le marché américain depuis 2010, Stripe officie auprès des startups avec un objectif bien défini : faciliter la création d'entreprise en ligne, en révolutionnant notamment le paiement en ligne et sur mobile. La FinTech, qui compte parmi ses clients 2/3 des startups parisiennes créées ces 18 derniers mois, a profité de sa proximité avec l'écosystème français pour réaliser, en collaboration avec la plateforme de market intelligence VB Profiles, une étude sur les jeunes talents du marché.
À quoi ressemblent les nouveaux entrepreneurs français ? Quels sont leurs secteurs de prédilection ? Comment envisagent-ils leur développement à l'international ? Pour répondre à toutes ces questions, Stripe a étudié un panel de 1 500 jeunes startups françaises créées entre 2014 et 2016 et ayant annoncé une ou plusieurs levées de fonds et acceptant des paiements en ligne.
Trois entrepreneurs sur quatre se lancent sans aucune expérience entrepreneuriale
Premier constat : les barrières au lancement d'une activité entrepreneuriales tombent au fil des années. Alors que le cliché du créateur d'entreprise masculin, bac+5 et déjà millionnaire subsiste, plusieurs études viennent aujourd'hui prouver le contraire. Ainsi, si 56% d’entre eux sont bien issus de formations scientifiques ou d’ingénieurs (Bac+5), 3 entrepreneurs sur quatre se lancent aujourd'hui sans aucune expérience entrepreneuriale.
Plus intéressant encore, 25% des startups étudiées en 2015 ont été créées ou co-créées par des femmes, contre 18% en 2014. Un bond en avant qui permet également de rappeler que ce chiffre représente également trois fois le nombre de femmes représentées au sein des sociétés françaises cotées.
Enfin, c'est sans surprise le lancement en binôme qui est encore le plus plébiscité au coeur des jeunes startups, puisque 43% d'entre elles ne s'imaginent pas se lancer en duo, alors que 39% ont décidé de débuter leur aventure en solo.
"Les barrières à l’entrée pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale sont en train de tomber une à une. En 2011, il fallait 5 000 euros pour lancer son entreprise, désormais 1 000 euros suffisent grâce à la multitude d'outils développés pour accompagner les entrepreneurs dans la création de leur startup ", explique Guillaume Princen, directeur général France et Europe du Sud de Stripe.
Retail, tech et foodtech trio gagnant des secteurs les plus représentés
16% des entrepreneurs choisissent aujourd'hui de se lancer dans le secteur très porteur du retail. Ce dernier, considéré comme le plus représenté dans l'écosystème, est suivi par les logiciels B2B (10%), et la foodtech (10%). La culture et les fonctions support et services suivent de près, représentés par 9% des startups. Et si ces secteurs attirent, c'est notamment grâce à leur impressionnante croissance : +270% pour la foodtech, les logiciels B2B et les fonctions support et services arrivent en tête, +260% pour le retail et +250% pour la culture.
En termes de business model, c'est sans surprise que l'e-commerce se hisse en tête du classement avec près d’une création d’entreprise sur trois, suivi de près par le modèle des marketplaces (28%), puis l’abonnement et les services logiciels en mode SaaS (24%). Quel qu'en soit leur secteur, les startups françaises réalisent aujourd'hui 40% de leur chiffre d’affaire sur mobile.
8% de croissance mensuelle et une ambition internationale
Portées par des secteurs attractifs, les startups françaises profitent aujourd'hui d'une croissance mensuelle moyenne de 8%, doublant ainsi leur chiffre d'affaires chaque année. Un chiffre porté avant tout par une envie croissante de se lancer à l'international : 98% des startups ont des clients à l'étranger, et une startup française sur trois réalise même la majorité de son chiffre d’affaires à l’international. Parmi leurs destinations favorites : les Etats-Unis pour 37% des startups étudiées, et l’Europe pour 30%.
" C'est en majeure partie grâce à l'éclosion de nouveaux outils que les startups arrivent à partir plus rapidement à l’international "
Guillaume Princen, directeur général France et Europe du Sud de Stripe
Enfin, 15% des startups étudiées auraient même réussi le pari d'employer plus de 30 collaborateurs avant de souffler leur troisième bougie.