Daycause est une plateforme de crowdspeaking, un concept inventé aux Etats-Unis qui consiste à rallier des soutiens pour diffuser un contenu tous ensemble au même moment sur les réseaux sociaux. Jean-Patrick Labouyrie, CEO de Daycause, a répondu à nos questions. 

La startup française Daycause est une plateforme de crowdspeaking. Grâce à ce système de communication collaborative ou participative, le contenu partagé gagne en visibilité à un instant défini. Cela répond à un besoin de plus en plus fréquent de pouvoir émerger dans le flux d'information diffusé en continu sur Facebook et Twitter.

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Daycause fonctionne comme une plateforme de crowdfunding : il s'agit de créer une campagne pour présenter son projet, et de mobiliser afin de réunir des soutiens. Ceux-ci ne participent pas en donnant de l'argent mais en offrant un message sur leur profil Facebook et/ou Twitter. La plateforme s'occupe de collecter les messages de soutien pour les publier à la date et heure choisies par le créateur de la campagne.

Depuis le lancement public de Daycause en 2015, ce sont plusieurs centaines de campagnes qui ont été lancées, par des startups, des particuliers, des grandes marques, des agences de communication ou des associations. La plateforme est utilisée pour se faire connaître, pour annoncer un événement, pour diffuser une vidéo ou une image, pour rediriger vers une collecte ou une pétition, pour sensibiliser à une action, etc.

Qui sont vos principaux concurrents actuellement sur votre marché ?

Les principaux concurrents sont deux américains, Thunderclap et HeadTalker. Thunderclap (que les community managers connaissent bien) est évidemment loin devant car il s'agit de la première plateforme de crowdspeaking lancée et qu'elle a ensuite été plusieurs fois copiée. L'idée était donc dès le départ de ne pas créer un clone mais bien de proposer une vraie alternative, en levant les obstacles rencontrés par les créateurs de campagne Thunderclap : des délais de validation longs (parfois plus de 3 jours) et l'obligation de fixer un objectif de nombre de soutiens minimum pour qu'une campagne réussisse.

Quel est votre business model ?

Notre modèle économique est principalement basé sur le sponsoring : il s'agit de permettre à chaque campagne de faire sa promotion pour toucher plus de monde. On peut réserver des emplacements sur le site et choisir la durée pendant laquelle sa campagne sera sponsorisée. Il est également possible de personnaliser complètement sa page de campagne à ses couleurs plutôt que de rester dans le design original de Daycause, et de définir à l'avance l'URL de sa campagne, autre fonctionnalité qui nous était demandée (pour mieux l'inclure dans une stratégie de communication). En outre, des thématiques spéciales vont faire leur apparition, pour réunir campagnes et utilisateurs autour d'un sujet. Ces thématiques pourront être co-brandées avec des partenaires. Enfin, nous avons décidé d'avoir un business modèle solidaire : à chaque campagne créée sur Daycause, nous reversons des crédits à une association choisie par le créateur de la campagne. Cela nous permet d'effectuer des connexions entre utilisateurs, organisations et thématiques. À mesure que l'activité se développe sur Daycause, notre algorithme pourra effectuer de plus en plus de suggestions de campagnes et de profils en lien avec les centres d'intérêts de nos utilisateurs.

Quels sont les autres outils que vous utilisez au quotidien ?

Dropbox et Slack ont été essentiels dans la refonte de la plateforme et sont toujours utilisés au quotidien. Polymail est utilisé pour la messagerie et l'agenda.