Ils étaient plus de 200 cette année et représentaient à eux tous plus de 20 milliards d'euros de chiffre d’affaires. Sur 3 jours, les Big Boss de l’évènement du même nom, organisé depuis 3 ans par Hervé Bloch, fondateur de Digilinx, ont pu profiter du beau temps des Arcs pour parler business, challenger leur stratégie et se rencontrer entre deux télésièges. Et cette année, le mot startup résonnait de plus en plus dans les discussions. Petit tour de piste des coups de coeur de l’année.
Pour ce 7ème opus des Big Boss, le mot d’ordre d'Hervé Bloch était le même que sur les précédentes éditions : le business. Véritable directeur de casting, c'est lui qui a sélectionné ces derniers mois les prestataires les plus pertinents pour rencontrer les 210 big boss présents lors de l'après-midi "dating". De l'acquisition au big data en passant par la conversion, tous évoluaient de près ou de loin dans l'univers du e-commerce et du digital. En moyenne, chaque sponsor/prestataire fait en moyenne 38 rendez-vous de 4 minutes, façon pitch, en une après-midi ...
Côté big boss, deux conditions indispensables pour participer : avoir un CA supérieur à 10 millions d'euros et un profil grand dirigeant. Au final, chaque année, chacun d'entre eux signe en moyenne 1,8 deal. Mention spéciale cette année pour Laurent Thirion du Groupe Profession Santé et Cyrille Kittel d'Interflora, qui ont signé plus de 12 deals depuis le début de leur participations aux Big Boss, et à Valérie Dagand Moxhet, directrice digital de Vinci Autoroutes, qui a signé en quelques mois un contrat avec Makazi. C'est d'ailleurs une condition des big boss pour revenir : "nous avons un taux de renouvellement de profils big boss de 61% par édition. Les 39% qui reviennent, c'est parce qu'ils ont signé avec les prestataires que nous leur avons présentés", précise Hervé Bloch.
Avec 60% d'annonceurs et 40% prestataires, les startups commencent elles aussi à se faire une place sur la scène très prisée des Big Boss Idol, évènement du vendredi soir récompensant les meilleurs prestataires du weekend. Cette année, nous avons notamment aperçu Realytics, spécialiste de la performance des campagnes offline, AB Tasty, venu proposer ses solutions d'optimisation de parcours clients, Wibilong ou encore Databerries. Quant à d'autres, elles semblent déjà être passées de l'autre côté du business, et font dorénavant partie des grands patrons : c'est le cas de Stuart, Made, Groupon, Le Cab, OuiCar, Vestiaire Collective etc. !
Les startups coups de coeur 2016
Et c'est avec ce mot à la bouche - startup - que plusieurs Big Boss ont rencontré la rédaction de Maddyness sur place pour lui partager leurs coups de coeur de l'année 2016 :
- Marilyne Lacaze, Head of Digital de la Compagnie des Alpes
Avec 100 millions d'euros de chiffre d'affaires et 26 millions de passages par an au sein de ses parcs et ses stations, la Compagnie des Alpes travaille avec plus de 90% de startups. Croissance externe, logique de performance et très grande satisfaction client forment les 3 grands axes stratégiques du Groupe. Derrière les grosses agences de communication qui accompagnent le groupe - Digitas, Fullsix et Performics - interviennent régulièrement plusieurs startups. Et cette année, Marilyne Lacaze a voulu nous parler de leur travail avec HowTank, startup développant un chat communautaire pour optimiser le service client.
"C'est un sujet directement lié aux call centers et à la relation client : comment créer une interface pertinente et faire travailler les uns avec les autres, toujours au service de l'expérience client. Le conversationnel, le communautaire et les bots sont un vrai point de soulagement pour les call centers"
- Nelly Brossard, Directrice Marketing de la MAIF
Pour Nelly Brossard de la MAIF, c'est la dernière startup dans laquelle ils ont investi 3 millions d'euros il y a quelques jours qui mérite qu'on parle d'elle : Sea Bubble. Lancée par le navigateur Alain Thébault, également inventeur de l’Hydroptère, la startup est sur le point de révolutionner notre rapport à la Seine : elle développe des "voitures" en forme de bulles, capables de “voler” au dessus de l’eau sans bruit, sans vagues, et sans émettre la moindre émission de CO2. Premiers prototypes prévus à Paris pour début 2017.
"C'est durable, ça ne fait pas de bruit, ça n'émet pas de Co2, c'est collectif, c'est une alternative forcément intéressante à la mobilité On en a tous rêvé et ça devient réalité ! Et en plus, c'est français !"
- Pauline Catelin, UX Manager & Product Owner Europ Assistance Holding
Côté Europ Assistance, c'est un vrai focus marketplace qui a été mené cette année par les équipes. Dans ce sens, une startup a tout particulièrement retenu l'attention de Pauline Catelin : la startup Hopwork, qui propose une solution simple et efficace pour trouver un freelance.
"Ils ont bien cerné comment apporter de la valeurs aux deux parties dans ce monde du travail qui évolue énormément, et le tout en respectant les codes de l’UX. C’est à ce moment-là qu’on perçoit la force du modèle de marketplace, et à quel point il va changer nos habitudes d’achats.".
- Antoine Dubois, SVP Communication, Advertising, Social, Media Accor Hotels
Pour Antoine Dubois, c'est la société Goyaves, qui se lance depuis peu en mode startup avec son projet ACVA (automatic customized video ad) qui va révolutionner le contenu mobile.
"La vidéo est aujourd’hui et encore pour un moment un contenu clés. Le mobile qui devient roi en est une des raisons. A date on l’utilise en majorité pour du branding. Tous les premiers tests montrent que la vidéo bien développée et personnalisée pour une bonne cible pourrait générer un meilleur ROI que de simples bandeaux de retargetting. C’est définitivement un produit que je veux tester avant toute le monde en le liant à de la bonne data bien sûr. Pourquoi ne pas intégrer ces vidéos personnalisées dans un chatbot par exemple ? "
- Valérie Dagand Moxhet, Digital & Innovation Officer at VINCI Autoroutes
Dans le cadre de la démarche d’open innovation de VINCI Autoroutes initiée depuis 2014, le Groupe spécialiste de la concession et de l'
"Il s’agit d’un service de covoiturage urbain affinitaire, auquel le réseau Escota de VINCI Autoroutes s’est associé pour promouvoir le covoiturage auprès des salariés des entreprises locales. C’est une très belle expérimentation qui correspond à un véritable besoin local de mise en relation locale"
Parfaitement orchestré et animé par les équipes d'Hervé Bloch et son partenaire Travelski, l'évènement a de belles années devant lui. Prochaine édition cet été, du vendredi 9 au dimanche 11 juin 2017, dans une destination estivale encore... inconnue. Rendez-vous dans 6 mois !