À l’occasion de l’événement Faites de l’international, organisé par la CCI Paris Île-de-France du 21 au 25 novembre 2016, Maddyness revient sur l’importance d’un développement international réussi pour les jeunes pousses françaises.
82 % des entreprises françaises disent vouloir s’internationaliser rapidement, selon la dernière étude menée par CSA pour Dell. Aujourd’hui, les startups françaises font de plus en plus état d’un véritable désir de se développer à l’étranger. Un souhait porté par la morosité du marché français, mais aussi par un environnement économique plutôt favorable et la mise en place de dispositifs et infrastructures dédiés aux startups étrangères dans d’autres pays.
Une ambition internationale renforcée par les résultats des startups ayant déjà sauté le pas : les PME réalisant plus du quart de leur chiffre d’affaires à l’exportation connaitraient une progression de leurs ventes plus de quatre fois supérieure à celle des entreprises dont le CA à l’export est inférieur à 25 % de leur CA total, selon une récente enquête menée par Bpifrance.
Des inquiétudes palpables
Pourtant, nombreuses sont encore les jeunes pousses qui se restreignent à un développement national, voire régional. En cause, des questionnements sur le choix du marché cible, la légitimité de sa startup à se lancer à l’international, le ratio investissement/croissance attendue ou encore le mode d’implication à choisir entre une filiale, une acquisition et une joint-venture. En cause également : la rentabilité. Si les PME qui réussissent à l’international enregistrent une courbe de croissance des ventes importante, comme mentionné plus haut, 45 % des entreprises déclarent tout de même réaliser un chiffre d’affaires nul à l’étranger selon l’étude Dell.
Mais il existe surtout une certaine crainte, qu’il est nécessaire de dépasser, qui consiste à croire que l’international n’est réservé qu’à certaines structures : « Certes, l’exportation, surtout en France, est le fait des grandes entreprises, et souvent grâce à de grands contrats. Mais en pourcentage du CA, le niveau d’export des grandes entreprises peut être inférieur à celui de certaines TPE des métiers d’art, par exemple, ou de startups », explique Claudine Dagnet, adjointe au DGA Services aux entreprises et développement international de la CCI Paris Île-de-France.
Selon elle, chaque entreprise doit avant tout bien évaluer son potentiel export et ses capacités financières pour assumer les premiers mois d’exportation à ses capacités de production. Elle doit également veiller à la qualification et à la motivation de son personnel et à sa faculté à adapter ses produits et services à de nouveaux marchés. L’idéal ? Commencer par un marché-cible, dans l’idéal pas trop éloigné géographiquement de la France.
Faites de l’international, une rampe de lancement pour les startups
C’est justement sur ces premiers éléments que travaille la CCI, aux côtés des entreprises désireuses d’exporter. Avec son événement Faites de l’international, qui se tiendra cette année du 21 au 25 novembre, elle permet aux TPE et PME franciliennes de rencontrer, au travers d’entretiens individuels, des professionnels de l’export des CCI d’Île-de-France et des CCI françaises à l’international. L’objectif ? Faire le point sur les principales thématiques de l’international : facilités financières et fiscales à l’export, règlementations des échanges, marchés porteurs, ressources humaines export, moyens de paiement internationaux, ou encore protection des marques…
Au total, près de 250 spécialistes du commerce international représentant près de 30 pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique sont attendus dans les huit forums organisés dans les CCI d’Île-de-France. Un événement qui fait partie intégrante de l’ADN de la CCI Paris Île-de-France, très impliquée dans l’accompagnement des entreprises dans leurs premiers pas vers l’international.
" Nous accordons une importance particulière aux entreprises innovantes, souvent des startups, en premier lieu celles des pépinières-incubateurs de la CCI Paris Île-de-France, mais aussi des filières performantes et des pôles de compétitivité avec lesquels nous travaillons régulièrement "
Claudine Dagnet
Les conseillers de la CCI développent en effet, tout au long de l’année, une offre de services adaptée aux besoins et envies des jeunes entreprises et reposant sur la combinaison de différentes compétences : « connaissance des marchés et des pratiques commerciales qui leur sont spécifiques, informations juridiques, formations à l’interculturel, rencontres d’experts pays/sectoriels/techniques, échanges d’expériences entre entreprises dans le cadre de cercles et réseaux, participations à des opérations à l’étranger… », précise Claudine Dagnet.
Des retours positifs
Créée à Paris en mars 2013 par Jean-Maxime Gil, Arthur Peter et Cédric Jutteau, Realiz3D a fait l’expérience de l’export en s’appuyant sur deux axes de développement : une participation aux salons nationaux autour du thème du développement immobilier et urbain, et la création de filiales commerciales à l’étranger. Une combinaison qui confère à la startup, selon son cofondateur Cédric Jutteau, une grande visibilité auprès des acteurs qui l’intéressent, tout en assurant un suivi commercial proactif.
Un déploiement accompagné, entre autres, par la CCI et ce sur plusieurs axes, de l’identification du marché à la stratégie de prospection, en passant par les enjeux de concurrence et l’analyse approfondie du niveau technologique des outils employés par les acteurs locaux. Un appui non négligeable pour Realiz3D, qui lui a permis de conforter sa stratégie et de préparer les impératifs administratifs et financiers nécessaires à un développement international.
« L’accompagnement de la CCI est total mais surtout durable. En effet, dès l’installation de nos filiales, les conseillers de la CCI ont continué leur suivi, nous mettant en relation avec les Chambres de commerce ou les organisations francophones établies au sein des pays. Ainsi, leurs actions ne se limitent pas uniquement à l’identification des opportunités, mais nous assurent aussi une mise en relation avec des partenaires économiques locaux ou une participation à des événements », explique Cédric Jutteau.
Realiz3D a ainsi pu créer deux filiales commerciales à l’étranger qui lui permettent de se positionner sur deux marchés liés au secteur immobilier en pleine croissance, aussi bien en termes de volume de projets de constructions que de diversité sectorielle. Avec 5 collaborateurs à l’étranger, la société compte recruter de nouveaux profils en 2017 pour soutenir sa croissance. La startup vise un chiffre d’affaires de 2.2 millions d’euros en France, et de 200.000 euros à l’international. Faites de l’international, du 21 au 25 novembre 2016.
Maddyness, partenaire média de la CCI Paris Ile-de-France