L’INSEE estime le nombre de Français expatriés à 3 millions. 44% d'entre eux auraient un bac +5. Si la fameuse “fuite des cerveaux” dont s’alarment les employeurs n’est pas un problème spécifiquement français parmi les pays européens, il est de constater que seulement 26,8% de nos immigrés disposent d’un niveau d’étude équivalent et que la France peine tant à retenir ses talents qu’à attirer la crème de la crème étrangère.
James Bardebes est Néo-Zélandais. Plongé depuis plusieurs mois dans les procédures d’immigrations pour entreprendre en France, l'entrepreneur estime que l'hexagone, en tant que marché et structure politique et économique, dispose de nombreux atouts qu’elle doit promouvoir non seulement auprès de ses “cerveaux” en fuite, mais aussi des nombreux étrangers que les lourdes procédures d’immigrations pourraient décourager.
Quant à la Nouvelle-Zélande, “on y créée une structure en une heure !“ vous dira-t-il en revenant du tribunal de commerce de Nanterre, les bras chargés de tous les papiers nécessaires à l’enregistrement d’une SAS en France. La procédure d’enregistrement d’une entreprise est lourde pour un étranger ! Il décrit cependant sa terre natale comme un havre de paix et de relaxation plus que comme le paradis des entrepreneurs.
Pourtant, James a déjà entrepris plusieurs fois en Nouvelle-Zélande. Le jeune homme a ainsi lancé “NewYork Property Management”, un service de maintenance de biens immobiliers dans tout Auckland qui lui a permis d'embaucher trois employés mais qui lui a aussi demandé de "mettre ses mains dans les toilettes des autres” , se rappelle-t-il en riant. Cette première entreprise vendue, James crée BookMyCar, une plateforme de prise de RDV chez le garagiste, tout en travaillant comme agent immobilier reconnu dans la région d’Auckland.
Marié avec une Française, Lauren, James vit désormais en France, d'où les nombreuses procédures administratives entamées pour entreprendre sur place. Deux types de mauvaises langues pourront dire :
1/ Qu’il s’est marié à une française pour faciliter l’immigration
2/ Qu’il n’a pas choisi la France pour entreprendre, mais par contrainte conjugale !
À entendre la première, on se félicitera de voir ce dont un homme est capable pour être autorisé à entreprendre en France. À considérer la seconde, on saluera l’esprit aventurier d’un entrepreneur que rien n’arrête.
Et James aime le challenge ! Sa passion et ses compétences lui permettent d’observer le dynamisme du marché immobilier français. Et il veut apporter des solutions à la plus importante dépense de la vie d’un homme : son toit.
Il vient ainsi de lancer keyperz, un service d’aide à la location court et moyen terme. Son crédo : prend en main la gestion de la location sur différentes plateformes et permet aux loueurs de maximiser leurs revenus en minimisant leurs efforts. D’autant que cette énergie est souvent peu fructueuse: comme il aime à le rappeler “C’est un métier !“. Restant évasif, il dit être en train de monter un partenariat avec un groupe immobilier. Affaire à suivre donc...