Benjamin Pestel, Stanislas Gobert et Mélissa Ibghi ont cofondé eeeelabster.com. Ce qui se cache derrière cette plateforme ? L'ambition de démocratiser l'impression en 3D en mettant en relation les possesseurs de matériel et les particuliers souhaitant utiliser cette nouvelle technologie pour créer. Pour nous en apprendre plus, Frédrik Boutteaux, Customer Success Manager, a répondu aux questions de la rédaction.
Qui sont les fondateurs ?
Les trois fondateurs sont : Benjamin Pestel (CEO / Gestion – Stratégie) qui a 10 ans d'expérience web, dont 5 ans en sharing economy. Stanislas Gobert (CTO / Full stack developer) qui a également une dizaine d’année d'expérience web ; Mélissa Ibghi, (CLO / Juridique) qui s’occupe de la gestion juridique des risques, du développement durable, et de la propriété intellectuelle.
Quel est votre constat de départ ?
C’est un double constat : tout d’abord une imprimante 3D est éteinte 95% du temps. Il est donc possible de monétiser sa passion. Ensuite, bien que l'impression 3D réponde à tous les besoins, elle n'est pas encore un réflexe car la technologie coûte trop chère. Cela constitue un cercle vicieux. Il s’agit donc de le transformer en un cercle vertueux : relier les personnes animées par cette passion de l'impression 3D à leurs futurs clients, aussi bien que de partager et développer l'état d'esprit créatif lié à cette technologie. En effet, quand on réalise ce que l’on peut faire avec une telle machine de fabrication les idées fusent d’un seul coup. C’est cette étincelle qu’il ne faut pas laisser s’éteindre.
Quelle est votre solution ?
Afin de donner de la matière à ce feu nouveau, notre vision est de rendre accessible l'impression 3D au plus grand nombre en mettant en relation ceux qui ont une imprimante 3D avec ceux qui ont besoin d'une impression 3D, tout en créant une communauté collaborative de tous les acteurs de l'impression 3D. Si l’on accélère son usage cette technologie va se développer et avec elle une nouvelle créativité.
Quel est votre business model ?
Freelabster agit comme un tiers de confiance et protège autant le freelabster (l'imprimeur 3D) que son client. Afin d'intéresser le public à l'impression 3D, les frais d'utilisation du service sont à la charge du Freelabster. La marge de Freelabster.com sur tous les projets est de 15% (pour les fabrications en petite quantité), et sert à couvrir les frais de mise en place de ce service et la publicité.
La monétisation du réseau de freelabsters (les imprimeurs 3D) se fait (ou se fera) par ailleurs : en proposant un accès d'envergure internationale et extrêmement précis à tous les acteurs de l'impression 3D. Exemple 1 : un imprimeur 3D a constamment besoin de consommables. Nous sommes en mesure d'estimer les besoins. Nous avons déjà un partenariat avec Arianeplast, pour des matériaux accessibles à la communauté à prix réduits. Exemple 2 : nous travaillons à développer le lien avec les designers qui voudraient proposer leurs créations à faire imprimer. Exemple 3 : Nous pouvons mettre en relation un fabricant de machines avec une personne voulant commencer à imprimer et ainsi proposer une solution de leasing ; Exemple 4 : nous développons une plateforme permettant aux propriétaires de sites e-commerce de relier leur site à la communauté Freelabster.com.
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper ?
Nous avons commencé à recruter des imprimeurs le 1er mai 2016 à la Maker Faire de Paris, ce fut l’occasion de belles rencontres avec des makers curieux par nature qui sont maintenant investis dans la communauté de freelabsters. Nous avons ainsi ouvert les commandes et projets aux clients début juillet 2016.
Quelle a été votre plus grosse galère ?
Pour le moment rien de notable, grâce à cette solidarité de l’esprit des makers, leur goût pour la nouveauté et leur esprit de partage de solutions. Ce qui nous permet de progresser en proposant une plateforme qui s’enrichit des expériences et des remarques de chacun.
Recherchez-vous actuellement des fonds ?
Nous sommes ouverts à toute discussion avec ceux qui comme nous, font le pari que l’impression 3D n’est pas une technologie d’avenir, mais une technologie du présent.
Une actualité particulière à mettre en avant ?
Une solution de clic & collect d’impression 3D verra bientôt le jour en partenariat avec une grande chaîne de magasin. Freelabster expérimentera un nouveau modèle d’acquisition dès septembre prochain.