Du 7 au 10 septembre, Pékin accueille 400 entrepreneurs issus du monde entier pour le G20YEA. Parmi les 32 Français qui représenteront l’Hexagone : Farid Lahlou. Le cofondateur de la startup “Des bras en plus” raconte sa troisième et dernière journée au coeur de l’un des événements les plus incontournables pour les jeunes entrepreneurs.  

 Après une courte nuit, nous avons hâte d’attaquer cette dernière journée. Bientôt une semaine en Chine et notre objectif touche à son but : rédiger des recommandations pour le gouvernement pour qu’il concentre son action sur l’esprit d’entreprise, l’innovation et l’emploi des jeunes. Il est également important dans le cadre de notre action que ces propositions convergent avec les propositions du G20 : développement et emploi.

Quelques conférences…

Pour ce dernier jour, nous enchaînons quelques conférences et tables rondes sur des sujets très différents les uns des autres. Les cabinets PWC et Accenture sont intervenus respectivement sur le Smart Entrepreneurship et sur la politique d’approche globale de l’économie des plateformes.

Après une courte pause, qui nous permet d’échanger sur les conférences avec les délégations du monde entier, nous reprenons rapidement avec Grégoire Sentilhes, le président du G20YEA France sur la thématique des plateformes. Puis la journée se conclue avec un débat passionnant sur le thème Entrepreneur Visa and Mobility.

Pas le temps de trainer, cette année le programme est chargé, et voilà déjà venu le moment de passer à l’acte et de rédiger nos recommandations. Toute la délégation française se réunit alors dans une salle, il est temps de brainstormer sur toutes nos problématiques, de leur trouver des solutions, et de les formaliser.

Des problématiques… et surtout des solutions !

Toute la délégation française se retrouve dans une grande salle de tables rondes, et prend place pour ce moment d’échange. Ronan Pelloux, le Sherpa de la délégation française et fondateur de la plateforme Creads est l’animateur de cet échange de manière à le rendre le plus organisé possible.

Les débats durent plusieurs heures et chacun peut librement prendre la parole. Les premiers échanges se font autour de la plateformisation de l’économie et de son encadrement juridique : les retards de paiement ou encore les aides aux entreprises comme le CICE.

Nous avons la chance d’avoir dans la délégation des experts de la cybersécurité, nous avons donc pu aborder ce sujet et notamment la protection des données.

Ensuite, c’est le thème du financement des entreprises : dette, marché, investissement qui a été évoqué avec notamment plusieurs questions autour du financement de la recherche et développement : qui doit la financer, comment ? Quel est le rôle de l’Etat ? Du privé ? Comme l’an dernier, nous avons abordé l’inévitable question de la simplification administrative dans tous les cas de figure : contrat de travail, visa pour les talents étrangers.

Il y a certains sujets encore plus complexes que d’autres, et celui de l’internationalisation de nos entreprises en est une. Nous sommes tous d’avis de pouvoir standardiser un maximum de choses au niveau européen : TVA, droit du travail…, la création d’une « Europe des entrepreneurs » a même été évoquée. Enfin, nous finissons avec la thématique de l’éducation, avec des débats intéressants sur le fait de rendre l’apprentissage du code obligatoire à l’école.

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Des propositions concrètes

Voici donc les dix recommandations concrètes qui seront faites au gouvernement dans le but de favoriser une culture entrepreneuriale favorable à l’innovation et aux jeunes entrepreneurs

  • Rendre obligatoire l’enseignement de l’entrepreneuriat pour tous les élèves dans le cadre de leur scolarité primaire et secondaire
  • Encourager et soutenir la création d’incubateurs et d’accélérateurs universitaires en partenariat avec le secteur privé, les institutions et les fondations
  • Impulser le développement de réseaux d’investisseurs et de plateformes de financement alternatives pour les jeunes entrepreneurs grâce à des incitations ciblées
  • Mettre en œuvre des réformes structurelles et juridiques pour promouvoir l’esprit d’entreprise en réduisant les coûts, la bureaucratie, l’instabilité juridique et les vides juridiques.
  • Permettre aux PME de grandir grâce à des incitations fiscales pour leurs investisseurs
  • Mettre en œuvre une politique visant à aider les jeunes entrepreneurs à développer leur activité dans d’autres pays
  • Mettre en place une plateforme mondiale du commerce électronique (eWTP World Trade Plateforme) pour simplifier la règlementation et harmoniser les barrières et des tarifs douaniers afin d’encourager le commerce électronique mondial
  • Etablir un visa international à long terme pour les jeunes entrepreneurs des pays du G20
  • Assurer à un faible coût, l’accès aux infrastructures numériques fiables et à haut débit aux startup et aux entreprises en croissance
  • Construire un dialogue autour de l’innovation entre pays du G20

Une responsabilité et de la fierté

Le travail de recommandation qui a été fait est une immense responsabilité pour nous car nous représentons des millions de jeunes entrepreneurs de pays du G20. Ce qui est fait aujourd’hui, est fait dans un esprit de partenariat en espérant que cela entrainera dynamisme, croissance, renouveau économique et social.

Durant cette semaine très intense, toute la délégation (portée par Grégoire Sentilhes et Jean-Louis Grégoire de Citizen Entrepreneurs)  a porté fièrement les couleurs de la France et a tenté de la représenter au mieux lors de cet événement unique. Nous ne regrettons pas cette 3e participation, car elle venait dans la continuité de notre engagement. La délégation française était vraiment exceptionnelle à tous points de vue et c’est avec quelques heures de sommeil en moins et une expérience incroyable en plus que s’achève ce G20YEA en Chine.