Alors que les Fintech étaient en plein essor au premier trimestre 2016, avec 4,9 milliards de dollars levés en capital-risque dans le monde, elles accusent le coup au deuxième trimestre. En effet, seuls 2,5 milliards de dollars ont été levés depuis avril. Cette impressionnante baisse de près de 50% s'explique par l'incertitude politique liée notamment au Brexit et à l'approche des élections présidentielles américaines. C'est ce qu'explique l'étude "The Pulse of Fintech Q2 2016, Global Analysis of Fintech Venture Funding" publiée par KPMG International.
Malgré cette baisse globale, l’Amérique du Nord a réalisé 97 deals (contre 128 au premier trimestre) et reste ainsi en tête de peloton en matière de nombre de transactions. Elle reprend même la pôle position en matière d'investissements avec 1,3 milliard de dollars. Si les 2,6 milliards de dollars investis en Asie au premier semestre ne sont plus qu'un souvenir (l'Asie accuse une baisse de 70%), le continent a vu son nombre de deals augmenter de 15% pour atteindre les 46 transactions.
En Europe, les investissements sont à la hausse
En Europe, la situation n'est pas si dramatique. Alors que le nombre de deals a baissé de 3% pour atteindre 43, le Vieux continent est le seul à voir ses investissements en valeur en hausse : 20% d'augmentation soit 369 millions de dollars contre 348 millions au premier trimestre. L'Allemagne tire son épingle du jeu. Le pays a conclu 10 deals, dont deux à Munich et huit à Berlin. Mais outre-Rhin, on peut surtout se targuer d'avoir réalisé le plus gros deal européen, avec Finanzcheck qui lève 46 millions de dollars.
" Après une année 2015 orissante et un 1er trimestre 2016 record, la Fintech mondiale connait sa première baisse importante de l’année, avec des investissements réduits de moitié, entrainés par la chute de l’Asie, qui avait connu un premier trimestre très exceptionnel. "
Mikaël Ptachek, Senior Manager, Capital Markets
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