Dans l'alimentation, les innovations s’enchaînent, la tech progresse et les préoccupations des consommateurs évoluent chaque jour. En prévision de la quatrième édition de Food is Social qui se déroulera en novembre prochain, voici une sélection des grandes tendances food 2016/2017.
Tech & Food
L'intelligence artificielle
Après l'électroménager hyper perfectionné ou encore les objets connectés qui envahissent les cuisines, ce sont les robots chefs qui tendront à s'installer dans les cuisines high tech. Ouvrant ainsi une révolution en cuisine, les ingénieurs d'IBM ont créé Chef Watson, un robot capable d'imaginer de nouvelles recettes par lui-même. 10 000 recettes intégrées à la machine lui permettent de créer des associations de saveurs différentes avec une force de création en s'adaptant aux régimes ou aux aliments disponibles.
Data revolution et user centric process
Les smart plates, bracelets et autres objets connectés se développent toujours plus pour accompagner les utilisateurs durant leurs repas. Le Big Data s'infiltre jusque dans les repas quotidiens, pour fournir de nombreuses données sur les habitudes alimentaires et ainsi aider à mieux se nourrir, en quantités dosées, pour une meilleure santé et une bonne hygiène de vie. Le partage des données appliquée à l'alimentation, avec Open Food Facts par exemple, permet également aux individus de participer ensemble au bien-manger collectif en renseignant toutes les informations utiles sur des milliers d'aliments, permettant ainsi de faire des choix plus éclairés, et non seulement impulsés par le marketing.
Les biotech
Manger mieux tout en réduisant son empreinte écologique, c'est ce que les biotechnologies tentent d'instiller dans nos habitudes en proposant de nouvelles voies nutritives, via des AGM (animaux génétiquement modifiés), l'agro-culture, l'aquaculture, etc. Une véritable course au clonage et aux modifications génétiques de la chaîne alimentaire, qui a pour ambition de préserver l'environnement et résoudre la crise de l'élevage. On pense par exemple à Muufri qui fabrique du lait, sans vache !
Nouveau paradigme des protéines
Le dédain de la viande - désamour et scandales sanitaires
De nouveaux comportements responsables émergent, comme la montée des protéines végétales, la démocratisation des insectes ou encore des algues, dûe en partie par des scandales sanitaires et les recommandations alarmantes de l'OMS. La viande n'a plus la cote. Au-delà de l'aspect santé, c'est aussi l'argument moral de la souffrance animale mais aussi environnementale qui prime (l'élevage est le principal responsable des gaz à effet de serre, avec 18% d'émissions de CO2, 23% des ressources en eau et monopolise 70% des terres arables de la planète).
L'intestin, deuxième cerveau
Alimentation santé - je suis ce que je mange
Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau qui contiendrait deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre tête. Au tout début du décryptage de cette conversation secrète, ils se sont déjà aperçus par exemple que le cerveau entérique - celui du ventre - produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion des émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : le deuxième cerveau joue avec les émotions.
À lire : Le Charme discret de l'intestin de Giulia Enders
Tendances aux intolérances alimentaires - un phénomène sociétal identitaire
Régimes santé, engagement éthique (végétarien, vegan, etc.), allergies, religion, etc. Les motifs sont nombreux et se multiplient. Le numérique y joue chaque jour un rôle central, car c'est sur le Web et les réseaux sociaux que les premières convictions naissent et se partagent à l'échelle mondiale. Partout sur le globe fleurissent ainsi les boutiques sans gluten, les épiceries vegan et les boucheries végétariennes (peut-être pas mais au rythme où vont les choses ça ne saurait tarder).
Les tendances conservées des dernières années
Les cures détox (thés FitTea ou encore les jus Dietox ou Yumi), le DIY au PIY (Produce It Yourself) avec Prêt à Pousser ou le potager Urbain, le gâchis alimentaire ou cuisiner ses déchets (OptiMiam ou Froodly), la livraison à domicile (Foodora, Deliveroo, Frichti, Allo Resto, PopChef, etc.), le Natural Junk (chips naturelles par exemple), le Social Dining (VizEat, Mon Voisin CUisine, SuperMarmite, etc.), etc.
À relire : #SmartFood : Feed, une boisson nutritive qui remplace un repas complet