Pour la 3ème édition des Cloud Days organisée par Outscale, 300 décideurs du secteur se sont réunis ce jeudi 23 juin 2016 aux salons de l'Aveyron pour parler infrastructures, Big Data, hybridation, stockage des données, sécurité et innovation.
Outscale, c'est le fournisseur français de solutions Cloud innovantes qui vient aujourd'hui défier les géants du secteurs - Amazon Web Services, Google, Microsoft et IBM - et qui gagne petit-à-petit sa place à leurs côtés. Avec cette journée consacrée au Cloud, Outscale poursuit sa mission d'évangélisation auprès des entreprises et acteurs du Cloud et du Big Data, et les accompagne dans la compréhension des enjeux de cette technologie. Cette année, keynotes, tables rondes et ateliers se sont enchainés avec pour thème principal le passage de l'Internet 2.0 à l'Internet industriel.
Pour Laurent Seror, fondateur et CEO d'Outscale, nous sommes à l'aube du "passage vers un modèle de l'innovation business drivé par le Cloud. Les ruptures technologiques n'existent que grâce au Cloud. Si les entreprises restent où elles en sont à l'heure actuelle, elles vont se mettre dans une situation qui est la même que celle de ceux qui sont restés au stade de l'artisanat au 20ème siècle. L'industrialisation du Cloud va permettre à la société et à tous les acteurs de pouvoir accéder à des ressources pour créer de nouveaux business et de nouvelles startups".
L'avenir du Cloud
"Je trouve que le Cloud, c'est absolument génial. Je crois que j'attends que le Cloud arrive depuis que je suis petit!" s'est réjoui Tristan Nitot, fondateur de Mozilla Europe & membre du comité de Prospective de la CNIL . D'après lui, la problématique du Cloud est radicalement différente pour les consommateurs : "le consommateur n'a pas de compétences IT, de DSI, ou de service juridique. Il est juste influencé par le marketing et la publicité et ne réalise pas bien toutes les contraintes et tout ce qui va derrière ces services Cloud. Les services sont gratuits car ils reposent sur la publicité ciblée. Nos téléphones sont de véritables mouchards de poche, bordés de capteurs qui captent nos données pour les envoyer hors de notre portée, dans le Cloud". C'est pourquoi il est primordial de faire de la pédagogie, d'informer et d'encourager les acteurs comme Outscale qui mettent la confiance au coeur de leur stratégie. La conclusion est sans appel : il faut retrouver la maîtrise de ses données dans un cadre personnel et se méfier des GAFA. "Il n'est pas trop tard pour changer les règles du jeu et inverser le paradigme".
Tristan Nitot, Fondateur Mozilla Europe et Membre du comité de Prospective de la CNIL
Du Cloud privé au Cloud hybride
Le but d'Outscale est de fournir des infrastructures Cloud et des solutions de pilotage qui répondent aux attentes de leurs clients et qui sont aussi agiles que contrôlées. "Le monde vers lequel nous allons est un monde avec une multitude de Cloud" rappelle Robert Vassoyan, Directeur Général de Cisco France. Pour lui et ses équipes, "demain tout sera technologie. Il faut donc maîtriser les données et en faire une valeur ajoutée complémentaire pour mieux servir, mieux soigner, mieux expérimenter, mieux vendre etc."
Et tout cela se fera avec la révolution digitale. D'où le besoin d'avoir une infrastructure Cloud robuste, agile et en totale adéquation avec la transformation digitale qui s'opère. Pour Bruno Picard, Country Sales Director de NetApp France, c'est même la base de la transformation : "les données, c'est la chose la plus difficile à maîtriser dans son ensemble quelque soit l'environnement où se trouve la donnée. Faire cohabiter l'ancienne informatique et les nouvelles infrastructures extrêmement agiles que vous devez mettre en place, c'est le point essentiel. Pour cela, il est nécessaire de faire communiquer l'interne, l'externe et les différents fournisseurs. Il faut pouvoir offrir la liberté de pouvoir choisir son prestataire à tout moment et bouger ses données de manière la plus transparente possible".
Proposer un cloud hybride, c'est donc s'adapter aux besoins clients et aux différents environnements informatiques : pouvoir à la fois conserver ses données dans des datacenters - cloud privé - tout en bénéficiant de la souplesse d'un cloud public. "C'est pour cela que certains clients souhaitent monter les infrastructures en interne qui soient le plus ressemblantes possibles avec les structures externes. Monter un cloud privé qui collabore avec le cloud public, c'est la notion de cloud hybride" (Bruno Picard).
Bruno Picard et Robert Vassoyan ont également rappelé l'importance de la sécurité des données dans le Cloud. D'après eux, il faut faire le choix de travailler avec des acteurs multi-locaux et souverains afin de garantir que le flux et le transfert de cette data-information soit totalement sécurisée.
Vincent Puren, Bruno Picard et Robert Vassoyan
Big Data, IoT et Smart Cities
Autre table-ronde de cette journée, autre problématique avec la valeur des données. La data, on le répète assez souvent, serait le nouveau pétrole or "Le pétrole n'a que peu de valeur s'il ne produit pas d'énergie, c'est par sa transformation qu'il a de la valeur. On pourrait dire la même chose de la data. La data en soi n'a pas de valeur si elle n'est pas analysée, corrélée avec d'autres pour créer de l'intelligence. L'intelligence est à la data ce qu'est l'énergie au pétrole.", estime Isabelle Flory,Western Europe Enterprise solutions sales Director chez Intel. La data en elle-même est donc aujourd'hui une matière brute qui ne peut être résumée à de la consommation, mais bien à de la transformation.
Avec l'arrivée des objets connectés, la valeur fondamentale de cette data va venir directement de l'inter-connectivité. Pour Xavier Guerin, vice-président de Mapr "avec la data comme nouvel or noir, nous allons rentrer dans un monde passionnant où la carte géopolitique va évoluer et ne pas plus être calée sur le pétrole mais sur la data. Nous allons avoir des enjeux et un épicentre qui va évoluer, notamment avec des sociétés pépites comme Criteo ou Outscale avec lesquelles on peut récupérer le contrôle de la donnée pour apporter notre pierre à l’édifice". Les enjeux autour de la data sont évidemment considérables : économiques, politiques et sociaux.
C’est donc notre responsabilité à tous de travailler la data avec intelligence. Il faut s’approprier ces technologies et comprendre leurs potentialités et leurs risques et parier sur l'intelligence collective pour le bien commun. "C’est à nous de pouvoir limiter les risques et favoriser ce qui est positif.", conclut Isabelle Fleury.
Isabelle Flory & Xavier Guerin
