Aryballe Technologies a mis au point un prototype de nez électronique capable de reconnaître les odeurs. Cette première levée de 3,1 millions d'euros, va lui permettre de financer sa croissance et de lancer l'industrialisation de son prototype NeOse.
Fondé en 2014 par Tristan Rousselle, Delphine Pau et Sam Guilaumé, Aryballe Technologies a mis au point, en moins de deux ans, son premier capteur d'odeurs universel qui imite les récepteurs olfactifs humains : NeOse. La startup a finalisé sa première levée de fonds de 2,6 millions d’euros, notamment grâce au concours du fonds CEA Investissement, véhicule de financement du Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Energies Alternatives, d’Innovacom et de sociétés de gestion de patrimoine privé. L'arrivée en novembre du groupe japonais Asahi Kasei complète le tour de table, portant ainsi le montant total levé à 3,1 millions d'euros.
Pas plus gros qu'une télécommande ronde, NeOse aspire les odeurs via un petit ventilateur interne. Les molécules de chaque odeur vont ensuite se fixer, par affinité, à la surface d'une cinquantaine de nano-capteurs, qui imitent les récepteurs olfactifs humains. Une photo sera ensuite saisie de manière à transformer l'odeur en signature visuelle sous forme d'un code barre. Les informations collectées sont alors envoyées, grâce à une puce microélectronique, vers la base d'odeurs d'Aryballe puis analysées pour retrouver l'odeur associée à la signature visuelle.
Cette levée de fonds sera l’occasion pour la startup d’entamer la phase d’industrialisation de sa solution NeOse, avec une mise sur le marché prévue dans moins d'un an. Pour l'instant, la base, en constante progression, reconnaît 150 odeurs, alors que le nez humain en reconnaît 10 000 !