Spécialiste de la levée de fonds, Chausson Finance organise régulièrement des rencontres autour de problématiques et/ou de personnalités. Thibaud Elzière, créateur de la banque d'images Fotolia et cofondateur d'Efounders, startup studio pionnier et référent en Europe, livre ses conseils aux entrepreneurs qui se lancent.
1/ Il existe un moment opportun pour créer sa société
- Il faut dépasser le moment passionnel où l’on trouve l’idée afin de reconsidérer celle-ci d’un point de vue aussi objectif et rationnel que possible…
- …sans pour autant trop attendre afin de toujours bénéficier de l’euphorie des débuts
2/ Identifier un problème à résoudre n’est pas suffisant pour monter sa société
- La première question à se poser au moment de la création de sa société est : « quel problème vais-je résoudre ? »
- La seconde question à se poser est de savoir quelle solution j’y apporte, c’est lorsque vous avez trouvé que vous êtes prêts à créer votre société
3/ Associé et manager opérationnel dans sa société, le CEO fondateur avisé privilégiera le 1er rôle
- Pour l’entrepreneur, sa part au capital a un intérêt économique plus élevé que ses revenus issus de ses fonctions opérationnelles.
- Cette ligne de conduite reste valable même quand le CEO doit être remplacé. Dans son intérêt d’associé il laissera donc sa place à une tierce personne s’il juge qu’elle est capable de créer plus de valeurs que lui.
4/ Les BSPCE sont à distribuer largement et chirurgicalement
- La double casquette salarié/associé permet aux salariés de se sentir plus impliqués dans la société. Les BSPCE représentent donc un booster de motivation sur la durée sans égal.
- Il conviendra de réfléchir consciencieusement au nombre des BSPCE octroyés pour chaque salarié bénéficiaire. Un CTO arrivant dans une société avec une techno robuste et scalable après un Series B ne pourra prétendre à un pourcentage de détention plus important que certains membres clés présents dès le début.
5/ Le rôle d’un CEO est d’abord celui d’un chef d’orchestre
- Avec ses équipes, le CEO tiendra des réunions à fréquence régulière et rapprochées pour s’assurer que tout avance en rythme. Cette cadence soutenue permettra de faire avancer les projets de chacun.
6/ Une entreprise ne doit pas dépendre d’un unique canal d’acquisition
- L’environnement macro et les pratiques des différents distributeurs étant tellement mouvants, une entreprise doit varier ses canaux d’acquisitions
- En quelques années, une entreprise doit maitriser et pouvoir activer plusieurs canaux d’acquisition différents.
7/ Marché : une segmentation précise à effectuer en fonction de l’homogénéité des cibles
- Un marché trop large, et donc englobant des clients aux caractéristiques et besoins disparates est compliqué à adresser puisque les rationnelles économiques divergent selon les verticales
- … l’entrepreneur segmentera donc son marché et se focalisera sur la ou les verticales présentant le plus d’opportunités.
8/ Pour juger d’une opportunité, il s’agit d’analyser son marché à 2 niveaux
- En plus de son marché directement adressable, l’entrepreneur doit considérer les marchés pouvant s’ouvrir grâce à une innovation de rupture (nouvel usage, nouvelle technologie, conditions de marchés) et/ou une politique tarifaire différente.
9/ Relever ses prix doit s’effectuer à des moments très précis
- Il est difficile de relever ses prix auprès de ses clients. Les fenêtres de tir les plus propices sont les lancements de nouvelles fonctionnalités et/ou les changements de versions du produit.
10/ La Valley est une étape recommandée pour un entrepreneur ambitieux
- L’entrepreneur ambitieux devra, à un moment ou un autre, découvrir la Valley pour s’inspirer des best practices, étoffer son réseau et élargir ses aspirations.
- Dans la Valley, rencontrer les personnes opportunes et gagner leurs confiance par une série de rencontres prend plusieurs mois, ce n’est pas l’affaire d’une semaine.