Offrir de meilleures conditions de financement aux entreprises françaises, tel est l’objectif de l’accord signé lundi entre Banque Populaire et le Fonds européen d’investissement en présence de Pierre Moscovici. 300 millions d’euros de prêts seront accordés au cours des deux prochaines années.


Le Fonds européen d'investissement (FEI), filiale de la Banque européenne d’investissement (BEI) et Banque Populaire ont signé un accord financier pour augmenter le nombre de prêts accordés aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) innovantes françaises. Grâce à la garantie financée par le budget européen dans le cadre de l’initiative InnovFin du programme Horizon 2020 (programme de financement européen de l’innovation) Banque Populaire pourra octroyer aux entreprises innovantes de nouveaux financements à des conditions plus favorables.

« L’investissement est la clé de tout et la priorité à l’investissement est la clé de notre avenir, a déclaré Pierre Moscovici, commissaire européen pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes, lundi lors de la signature de l’accord. La France est un pays qui a énormément d’atouts, qui se doit de doper les capacités d’entrepreneuriat qui existent. Pour investir, il faut qu’il y ait de la demande et des financements. En France, nous avons un secteur privé bancaire qui est tout à fait compétitif et puissant, mais il faut également des impulsions publiques. C’est ce que le plan Juncker a l’intention et l’ambition de faire et le type de convention que nous venons de signer va dans ce sens. »

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Cet accord permet à Banque Populaire d’offrir des possibilités de financement supplémentaires aux entreprises à des conditions avantageuses. A l’instar d’Innov&Plus, une offre de prêt conçue pour les entreprises de croissance qui leur permet de financer leurs dépenses associées à l’innovation pour des montants compris entre 25 00 euros et 7,5 millions d’euros et qui offre des conditions de garanties personnelles du dirigeant limitées à 50%.

Présenté fin 2014, le plan Juncker, du nom du président de la Commission européenne, vise à stimuler l’investissement pour relancer la croissance et donc l’emploi. Cette arme européenne suffira-t-elle pour autant à doper la croissance des entreprises françaises, dont le mal bien connu est de ne pas réussir à dépasser un certain seuil critique de développement ? Pour Pierre Moscivici, tout est plus  question de confiance que de moyens. « La confiance des chefs d’entreprises en eux-mêmes mais aussi de la confiance du secteur bancaire dans l’entreprise, de même que la confiance du secteur public. Ce sont toutes ces forces qu’il faut combiner pour réussir. »

Aujourd’hui, la France est le troisième bénéficiaire du dispositif InnovFin en termes de montants derrière l’Italie et l’Allemagne avec 350 millions d’euros investis au mois de mars dans des entreprises françaises via ses outils financiers financiers. « Nous accompagnons les établissements financiers qui souhaitent se positionner sur les questions d’innovation, explique Ambroise Fayolle, vice président de la BEI. En France on a besoin de développer l’innovation, la France est l’un des plus grands pays d’opération de la BEI et ce n’est donc pas un hasard si ce type d’activité réussit particulièrement ici ». A ce jour, 205 projets européens ont déjà été financés.

Crédit photo : David Pell
Maddyness, partenaire média de Banque Populaire