Maddyness vous donne un aperçu du très complet rapport de Tech.eu sur les levées et les acquisitions des startups françaises pour l'année 2015. Portrait de l'investissement en France en 2015.
L'heure est au bilan et les études qui dressent le portait de l'investissement en France ne cessent de tomber. Dans son rapport sur les levées et les acquisitions des jeunes pousses de l'Hexagone pour l'année 2015, Tech.eu a passé l'investissement français au crible. Des investisseurs les plus prolixes aux secteurs qui lèvent le plus de fonds en passant par les acquisitions les plus notables, Tech.eu livre un rapport des plus complets, qu'il est possible de se procurer sur leur site pour 99 livres.
Le second semestre : période la plus faste en matière d'investissement
Premier constat : 60% de toutes les levées réalisées par des startups françaises en 2015 ont eu lieu dans la seconde moitié de l'année.
Si le troisième trimestre se démarque avec 419 millions d'euros levés en 24 tours de table, fortement influencé par les tours de table de BlaClaCar (182 millions d'euros), de Scality (40 millions d'euros), ou encore de Vestiaire Collective (33 millions d'euros), c'est le quatrième trimestre qui a été la période la plus active de l'année, avec 47 investissements. La période est en revanche la plus faible en termes de capital déployé (160 millions d'euros).
Le premier trimestre a quant à lui permis de rassembler 224 millions d'euros de fonds, loin devant le second trimestre et ces 166 millions d'euros.
La French Tech représentée en majorité par Paris
Sans surprise, Paris réunit la grande majorité des startups. La capitale française a représenté plus de 82 % de toutes les transactions financières françaises en 2015 et 80% de tous les investissements déployés dans le pays.
Grâce aux 105 millions d'euros levés par SigFox, la ville de Toulouse se hisse à la seconde place du classement des villes françaises, loin devant Montpellier et Lyon, qui, avec quatre opérations chacun, ont respectivement rassemblé 11 et 9 millions d'euros.
1 startup sur 2 lève des fonds au stade d'amorçage
Selon le rapport, plus de 50% des levées réalisées en France en 2015 ont eu lieu au stade d'amorçage. Un chiffre similaire au reste de l'Europe pour cette année 2015. Les tours de série A ont quant à eux représenté seulement un quart du total des levées de l'année, tout comme les tours de série B.
Il est intéressant de noter que 3 des 5 plus grosses levées français de 2015 étaient des tours de série D (BlaBlaCar, Scality et Vestiaire Collective), alors que les tours de série C étaient plus petits en volume par rapport au reste du marché européen, à l'exception de la Suède.
La France, reine des petites levées de fonds
Les levées de fonds comprises entre 1 et 5 millions d'euros ont été les plus courantes en France en 2015, avec 54 transactions réalisées sur les 116 analysées par Tech.eu. Cela représente 52 % de toutes les levées de l'année dans l'Hexagone, soit plus que dans le top 5 des marchés européens. Les levées d'un montant compris entre 500 000 euros et 1 million d'euros représentent 15 %, et celles de moins de 500 000 euros 10%. 77% des startups françaises ont ainsi levé moins de 5 millions d'euros.
A l'inverse, seules deux startups françaises ont recueilli plus de 100 millions d'euros en un seul tour (BlaBlaCar et Sigfox), prouvant une fois de plus que, par rapport à des marchés plus matures tels que le Royaume-Uni, l'Allemagne ou Israël, la France se positionne toujours à une lointaine quatrième position sur le marché.
Le transport en tête des secteurs qui intéressent
S'il ne rassemble pas le plus de deals sur l'année 2015, le secteur du transport et de la logistique a été de loin le plus financé. Avec 200 millions d'euros d'investissements, il devance les télécommunications et les infrastructures qui ont rassemblé près de 150 millions d'euros de fonds.
La France reste le seul pays du top 5 européen dans lequel le Hardware prend une place importance en termes de financement. Le domaine a reçu en 2015 plus de 125 millions d'euros d'investissement, loin devant l'e-commerce, l'audiovisuel ou les FinTech. Le domaine de l'Internet des Objets est quant à lui bon dernier du classement, avec moins de 30 millions d'euros de financement sur l'année 2015.
Pour rédiger ce rapport, Tech.eu a analysé plus de 120 sources en Europe et dans le monde, y compris en Russie, en Israël, dans les Balkans, et d'autres pays, qui peuvent représenter une partie de l'industrie de la technologie européenne.
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