Où fait-il bon s’exporter en 2016 ? Chiffres clés, opportunités et conseils "terrain" pour s’implanter à l'international, Altios International, spécialiste de l’accompagnement des entreprises françaises dans leur stratégie d’internationalisation, vous dit tout.
En 2014 on comptait pas moins de 121 000 entreprises françaises exportatrices, soit 4,6% de l'ensemble des entreprises françaises, dont 28 000 nouveaux exportateurs cette année là. Parmi ces primo-exportateurs, on y retrouve 95% de PME et 4% d'ETI. 54% d'entre-elles ont réalisé plus de 10% de leur chiffre d'affaire à l'international. Aujourd’hui on ne parle plus d’export mais bien d’internationalisation des entreprises et de leurs marchés. Le rôle d'Altios International est d'aider les entreprises à consolider leur stratégie d’internationalisation, le groupe considère que chaque PME, chaque grand groupe est capable de passer ce cap. Mais comment faire ? Altios International a diffusé une étude dans laquelle ils présentent chaque continent et pays-clés grâce à 3 clés d'entrées : les chiffres clés, des conseils et un bilan des opportunités. Si l'on garde un focus sur l'Europe, ou fait-il bon s'implanter sur le vieux continent ?
L'Allemagne
L'Allemagne, première puissance économique de l'Union Européenne, a toujours eu une culture économique et industrielle forte. Lien géographique entre l'Europe Centrale et de l'Ouest, l'Allemagne est une véritable passerelle pour se développer et s'installer sur les différentes régions du continent, notamment sur les machés émergents d'Europe de l'Est. Le conseil d'Hugues Naudet, directeur de la filiale Altios Allemagne :
"L’Allemagne est un marché incontournable pour les entreprises souhaitant se tourner vers l’international. Les produits français ont plutôt une bonne image et le savoir-faire français est souvent reconnu. C’est sur les différences culturelles qu’il est nécessaire de se pencher avec intérêt pour organiser au mieux son développement en Allemagne. En effet, s’installer en Allemagne prend du temps, la connaissance de la culture des affaires et de la mentalité allemande est primordiale. Le marché est parfois réputé difficile mais il y a de nombreuses opportunités de développement, recrutement, reprises d’entreprises ou encore management interculturel à analyser et auxquelles réfléchir."
Le Royaume-Uni
Pour ce qui est du Royaume Uni, sa vision économique basée sur une culture commerciale pragmatique, ouverte à l’innovation est tournée à la fois vers l’Europe et le monde anglo-saxon, un énorme atout pour les investisseurs. Sa proximité immédiate avec la France en fait un partenaire de choix. Le taux d'imposition y est plutôt faible : 20%, avec un nouveau taux de 19% en prévision. Le conseil de Pierre-André Boesinger, directeur de la filiale Altios Royaume-Uni :
« Le Royaume-Uni dispose d’une économie aux nombreux avantages et offrant de multiples opportunités. De ce fait, avant de s’implanter dans ce pays, une forte concurrence est à anticiper dans tout secteur. Il faut donc soigner son arrivée sur le marché et y apprêter des ressources financières, temporelles, et humaines en conséquence. Il faut être réaliste et pertinent, ce n’est pas parce que l’on peut s’y rendre rapidement que l’on peut se contenter d’une gestion à distance. Les clients requièrent un suivi commercial rigoureux et un délai de réaction court. La culture business est aussi différente outre-Manche. Les Britanniques sont pragmatiques, il convient donc de privilégier un discours concis, et des présentations soignées mais rapides, contenant des données chiffrées quantifiables. Loin de nos relations plus « latines », les Britanniques apprécient une approche discrète, privilégient le networking professionnel, et aiment pouvoir recueillir des informations online. Il convient donc de soigner son e-réputation en faisant preuve d’humilité dans le discours. Les Britanniques ont par ailleurs un sens de l’humour certain, il est donc nécessaire de savoir en prendre bonne note pour l’utiliser de façon correcte. »
L'Italie
L'expertise de l'Italie n’est plus à faire dans des domaines comme l’automobile, les énergies ou le marché du luxe. C'est le deuxième pays industriel d'Europe (le nord du pays concentre à lui seul 92% du secteur) et sa relation avec la France est un véritable moteur de leur économie : l’Italie est le deuxième partenaire commercial de la France en Europe et les produits français sont très appréciés par les voisins transalpins. Le conseil de Mirko Mottino directeur de la filiale Altios Italie :
« Le pays a connu des heures économiques plutôt compliquées mais depuis les réformes structurelles engagées, l’économie transalpine est repartie. Les secteurs porteurs de l‘Italie sont en croissance et ses savoir-faire traditionnels se portent de plus en plus vers les nouvelles technologies, un nouveau terrain à explorer sans aucun doute. Le marché italien est un marché ouvert, mais il est nécessaire d’être présent en direct. Caractère latin oblige, le contact de proximité et les rapports humains directs sont à privilégier avec les clients comme avec les partenaires. »
La Pologne
La Pologne a déjà reçu de nombreux investissements par la France, puisqu'elle s'affiche comme le troisième investisseur du pays. Le PIB de la Pologne a été multiplié par deux depuis 25 ans et ses importations par huit. Ce pays d'Europe de l'Est présente toujours de belles opportunités pour les entreprises françaises. Le conseil de Roland Dominik, directeur de la filiale Altios Pologne :
« Comme toute démarche d’export, il est important d’anticiper en préparant son entrée sur le marché. La France a une image positive qui favorise les contacts d’affaires. La culture commerciale est tournée vers le pragmatisme et vers la recherche de valeur ajoutée. Malgré tout, les entreprises polonaises sont attachées au contact direct qu’ils privilégient. »
La République Tchèque
La République Tchèque héberge plus de 500 entreprises françaises et leurs 100 000 emplois, faisant de la France le cinquième investisseur du pays et le quatrième partenaire commercial. Économie industrielle, la République Tchèque offre de nombreuses opportunités dans l’industrie automobile, dans l’aéronautique, dans le développement de logiciels et de services IT, les nanotechnologies ainsi que dans la grande distribution et le e-commerce. Le conseil de Roland Dominik, directeur de la filiale Altios République Tchèque :
« Le prix est un argument essentiel qu’il faut prendre en compte dans la négociation commerciale. Les entreprises tchèques ont souvent une image négative de leurs homologues françaises en raison de délais trop longs et de propositions incomplètes ce qui va sous le sens. Le nouveau partenaire doit privilégier avant tout la réactivité et proposer un interlocuteur unique. Enfin, échanger avec les Tchèques reste facile car ils parlent l’anglais et l’allemand. »
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