Pour maximiser leurs chances de séduire les acteurs de l’assurance et de la banque, le cabinet Mazars et la startup Mister Doe ont décidé de démarrer ensemble une démarche d’Open Innovation. Rencontre avec Aymard de Scorbiac directeur de Mazars’ Lab et Vladimir Nguekam fondateur de Mister Doe.
A partir du 1er Janvier 2016, les banques et les assurances vont se trouver confrontées aux nouvelles obligations imposées par la loi Eckert. Celles-ci visent à améliorer la protection des épargnants et des bénéficiaires des contrats d’assurance vie. Ainsi, les banques et les assurances vont devoir se soumettre à un important effort de recherche des titulaires des comptes.
La question de la mise à jour des bases et référentiels clients représente donc un enjeu à considérer sans tarder. C’est dans ce contexte que le cabinet Mazars s’est rapproché, via sa structure Mazars'Lab, de la startup Mister Doe. L’idée étant de co-construire une solution innovante offrant un conseil à valeur ajoutée, à base de technologie adaptée aux besoins à venir des assureurs.
Ce service baptisé « TechnoService » compile le meilleur des deux mondes. A la fois l’expertise de Mazars, d’abord, avec un service métier de diagnostic & recommandation sur la thématique « Déshérence » auprès des Banques & Assurances, MrDoe, ensuite, dans la mise en œuvre des recommandations avec son système d’information intelligent automatisant tout un pan des processus. Cette dernière a d’ailleurs été montée par Vladimir Nguekam, un ancien actuaire au sein d’Axa, qui a pu expérimenter pendant 10 ans les difficultés à gérer la recherche de comptes bancaires inactifs et d’ayants droit de contrats d’assurance vie en déshérence.
« Nous avons cherché à nous adosser à un acteur de premier plan qui soit à la fois porteur d’une offre de services en lien avec la déshérence, mais également engagé dans une démarche d’Open Innovation » ,explique Vladimir Nguekam, Président fondateur de Mister Doe
Ce qui est le cas de Mazars avec Mazars’Lab engagé dans un programme d’accélération de Startups proches de son cœur de métier, la finance. Mister Doe et Mazars étaient donc faits pour se rencontrer !
Compléter l’innovation interne par l’innovation externe
Chaque jour des startups sont à l'origine d'innovations dans chaque pays du monde et chaque secteur. L’innovation interne doit donc impérativement être complétée par une innovation externe (ouverte sur le monde) car aucune entreprise n’est en mesure de suivre et de réaliser elle-même toutes ces innovations.
« Chez Mazars nous considérons beaucoup plus « gagnant – gagnant » de co-construire ensemble aujourd’hui que de s’affronter demain », explique Aymard de Scorbiac, directeur de Mazars’ Lab
C’est pourquoi Mazars’ Lab, programme d’open innovation, privilégie la co-construction de nouveaux modèles avec des partenaires externes et ambitionne de proposer des approches innovantes en lien avec son cœur de métier, la finance.
Il a ainsi bâti un écosystème avec des PME expertes dans leur secteur afin d’apporter un service complet aux entreprises autour de leurs fonctions support ; il s’agit d’intervenir tant sur son cœur de métier que sur des sujets liés au crédit d’impôt recherche (CIR), aux subventions, au recrutement, ou aux propriétés intellectuelle et juridique.
L’alliance de startups avec Mazars, permet de créer un écosystème de « TechnoServices » autour de l’ensemble des besoins des entreprises dans les domaines susmentionnés. Au final, Mazars innove avec les startups, et les startups grandissent avec Mazars.
Logique de Test & Learn
Tout cela demande évidemment une gestion à part. Il faut sortir des cadres classiques, en privilégiant la méthode « Test & Learn ». Cela évite de perdre trop de temps à structurer une offre pendant des mois, la rendant la plus efficace possible pour s’apercevoir au final que les clients ne sont pas en phase avec le projet.
Concrètement, la startup doit tout d’abord être sponsorisée par un Associé Mazars qui porte l’offre en interne, offre conjointement portée par la startup. Puis il faut définir un plan d’action en prenant soin de bien mettre en avant la synergie des offres issue de ce partenariat. En gros, la répartition des rôles et la complémentarité des expertises dans la chaîne de valeur du service est un point essentiel dans la mise en œuvre.
Enfin, un plan d’actions commerciales est défini entre Mazars et la startup. C’est une phase essentielle pour assurer le go to market du « techno service ». Ce plan d’action commerciale est ensuite conduit conjointement, comme c’est le cas actuellement pour le lab et la startup Mister Doe.
L’avenir nous le dira si ce modèle est gagnant ! Affaire à suivre...
Pour approfondir :
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Comment Oracle accompagne sa transformation interne et celle de ses clients