Yoobo est une plateforme de réservation de professionnels de la beauté ou du bien-être à domicile. Thomas Morel, cofondateur et président de Yoobo a souhaité répondre aux questions de la rédaction.
Quel est votre constat de départ ?
Trouver un coiffeur, une maquilleuse ou une esthéticienne à domicile relève encore du parcours du combattant. De nombreux secteurs traditionnels (hôtellerie, restauration, transport, beauté, etc... ) ont su prendre le virage du numérique pour faciliter l'accès à leurs services. Ce n'est pas le cas des soins de beauté à domicile qui présentent pourtant de nombreux avantages : pas de déplacement, pas d’attente, des horaires plus souples qu'en salons et instituts ainsi que des tarifs similaires pour des soins d'aussi bonne qualité.
Quelle est votre solution ?
Sur Yoobo, vous pouvez choisir en quelques clics votre soin de beauté, votre horaire et votre prestataire, précédemment évalués par d’autres utilisateurs. Le paiement se fait en ligne, de manière sécurisé et vous n'êtes débité qu'après la prestation. Nous proposons plus de 40 soins de beauté différents et nous avons sélectionné une trentaine de partenaires en Île-de-France. Nous prévoyons d'étendre notre service très prochainement dans d'autres grandes villes en France.
Quel est votre business model ?
Notre service est totalement gratuit pour les clients. Nous nous rémunérons avec une commission sur les réservations auprès des professionnels. Afin de garantir la gratuité de ce service, nous nous assurons contractuellement que les tarifs proposés sur notre site soient les mêmes que ceux proposés directement par les professionnels.
Qui sont les fondateurs ?
Yoobo a été fondé par Marie Laure Desorme et Thomas Morel. En 2013, nous travaillions dans la même entreprise et en discutant est née l’idée de créer un outil pour démocratiser les soins de beauté à domicile. Nous avons finalement décidé de nous lancer dans cette aventure et fondé Yoobo. Diplômée de l’EFAP, Marie-Laure a travaillé en tant que chargée des relations presse, notamment chez Estée Lauder. Thomas, diplômé de l’EDHEC, était en poste comme consultant en restructuration d’entreprise chez EY. Sur Yoobo, Marie Laure est en charge de la communication et du recrutement des partenaires. Thomas s'occupe du financement, de la stratégie de Yoobo ainsi que de la mise en place du site Internet.
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startupper ?
Lorsqu'un prestataire a annulé un rendez-vous et que j'ai du aller moi-même faire une épilation chez une cliente. Non, en vrai, l'aventure entrepreneuriale apporte son lot quotidien de bonnes et mauvaises nouvelles/expériences. Je peux simplement dire que, tout au long du projet, j'ai été surpris par le soutien de nombreuses personnes qui, à plusieurs reprises, ont accepté de nous conseiller gracieusement dans nos démarches juridiques, marketing, commerciales, etc. Cela a été un vrai soutien et je les en remercie.
Quelle a été votre plus grosse galère ?
Lorsque nous avons été contactés par un cabinet d'avocat parisien parce que le premier nom que nous avions choisi présentait un risque de similarité avec une autre marque. Ce cabinet nous demandait de tout retirer (nom de marque, site Internet, etc..). Nous n'avions pas les moyens financiers de nous défendre. Cela a été un coup dur parce que nous avions déjà bien avancé. Nous nous sommes réellement posé la question de continuer. Finalement, nous avons décidé de recommencer avec un nouveau nom, Yoobo, ce qui a définitivement scellé notre motivation de mener à bien cette aventure.
Recherchez-vous actuellement des fonds ?
Oui, nous recherchons actuellement un investisseur.
Une actualité particulière à mettre en avant ?
Retrouvez-nous les 19 et 20 septembre, à la Galerie Joseph dans le Marais, lors de l'Escale Parisienne, organisée par Okko Hotels. Au programme : Les apéritivos d'Okko Hotels, des manucures Yoobo, des cours de yoga animés par les pétillantes ambassadrices de Lolë, la marque de vêtements sportifs qui monte, des projections privées de films sur la thématique du voyage etc.
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