Cashway, une startup labélisée Finance Innovation en mai dernier, vient d'ouvrir son système de paiement en cash sur Internet.


« Lorsque l’on veut payer sur internet, il faut passer par une carte bancaire ou un compte en banque, même les solutions prépayées finissent par aller sur une solution de carte bancaire à l’instar de Paypal etc. », déplore Olivier Jamault, fondateur de la Cashway.

Or aujourd’hui, de nombreuses personnes n’ont pas de carte bancaire, comme les adolescents ou les exclus du système bancaire qui ont, au mieux, une carte de retrait uniquement. Et puis il y a tous les sceptiques, ceux qui ne font pas confiance et qui ne voudraient pour rien au monde confier le précieux numéro de leurs carte bancaire à un site internet. Et nul ne peut leur jeter la pierre tant les fraudes sont devenues le fléau de ce siècle.

« Plus de 800 000 foyers ont vu leurs comptes en banque se faire pirater l’année dernière, bien sûr des systèmes anti-fraude existent mais entre 15 et 17% de transactions sont refusées à cause de ces systèmes. Sur un marché de 56 milliards d’euros, ça fait beaucoup »

Olivier Jamault

Il n’en fallait pas plus pour que germe l’idée de pouvoir permettre aux consommateurs de payer sur interner, en cash. Cashway était né.

Face au manque à gagner pour les commerçants et à la frustration que peut générer l’incapacité d’acheter en ligne et de mener à bout une transaction, Cashway s’impose comme un mode de paiement alternatif. Créée il y a un an et demi, la société est en plein développement, avec une trentaine de site e-commerce en cours d’affiliation et un réseau de 2800 buralistes partenaires.

Car pour pouvoir payer en cash, encore faut-il trouver un tiers de confiance, suffisamment présent sur l’ensemble du territoire pour que l’utilisateur n’ait pas à parcourir des kilomètres pour payer ses achats. Et qui de mieux que les buralistes pour ça ? Compte Nickel ne s’y est pas trompé et a d’ailleurs ouvert la voie.

Le système est simple : lors d’un achat, le panier du site va être transformé en code barre, qui va être envoyé par mail ou par sms et qu’il suffira de présenter à un buraliste avant de le payer en liquide pour que la transaction soit effectuée.

« Nous aimerions récupérer 30% de cette clientèle perdue à cause des transactions annulées », estime Olivier Jamault. Pour les sites e-commerce, c’est une vraie réponse au manque à gagner colossal que représente chaque année la fraude, car lorsqu’une transaction frauduleuse est dénonce par l’utilisateur, qui se voit remboursé par sa banque, le site sur lequel a été émise cette transaction doit rembourser la banque à son tour, c’est ce que l’on appelle le « charge back ».

Solutions pour tous, à la fois pour les e-commerçants et pour les consommateurs, Cashway, qui a déjà levée 250 000 euros en love money entend ouvrir un maximum de sites d’ici la fin de l’année avant de s’attaquer à l’international dès 2016.