Gueule de Bois est une entreprise créée par deux jeunes amis, Ludovic et Emmanuel, passionnés par le bois et désireux de cultiver l'artisanat français. Emmanuel Berson, co-fondateur de Gueule de Bois, a souhaité répondre aux questions de la rédaction de Maddyness.
Qui sont les fondateurs ?
Nous nous sommes rencontrés à l’école élémentaire. Nous avons gravé nos initiales sur les pupitres en merisier de nos cours de conjugaison à Angers. Petit, Ludovic fabriquait ses propres rampes de skate. Emmanuel, petit-fils de menuisier, passait ses vacances dans la fabrique de meubles de son grand-père. Nous sommes deux jeunes, fraîchement diplômés d’architecture (ENSA Paris-Malaquais) et d’école de commerce (IPAG Business School).
Nous avons commencé à travailler sur Gueule de Bois pendant nos études. Nos compétences et nos parcours sont différents. On tente chaque jour de mettre ces différentes compétences ensemble pour avancer et grandir. Aujourd'hui, on travaille tous les deux à plein temps à Gueule de Bois.
Quel est votre constat de départ ?
Nous étions à une crémaillère. Les meubles venaient de déménager. Ils étaient mal foutus, cassés et suédois. On en a eu marre de se prendre les pieds dedans. Pourquoi pas du "vrai bois" ? Pourquoi pas un meuble français ? Pourquoi pas quelque chose de beau et de pratique ? Pourquoi pas un marketing différent ?
Quelle est votre solution ?
Notre entreprise est née le 1er janvier 2015. Une date riche en Gueule de Bois. Cela ne pouvait-être qu’un bon signe. Nous avons donc créé une entreprise étonnante, qui propose une vision nouvelle et décalée de l’ameublement d’intérieur. À travers la promotion du bois, de l’artisanat français, mais aussi d’un marketing réfléchi. Gueule de Bois fait la synthèse entre les valeurs de la société dans laquelle elle vit et celles d’un design aux réponses décalées, accessibles, et sympathiques.
On a travaillé deux ans sur le projet. On a trouvé une petite menuiserie qui répondait à l'ensemble de notre cahier des charges : créer des meubles uniques artisanalement, en bois issu de forêts françaises dans des délais qui permettent de livrer partout rapidement.
Le design de nos meubles a été très important : garder une patte Gueule de Bois avec de l'esthétisme, du pratique, du bois... sans goût de bouchon.
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper ?
La plus belle anecdote, peut-être pas, mais celle qui nous a marqués en tout cas a eu lieu peu avant nos "journées Gueule de Bois" dans une boutique louée pour l'occasion en face du Jardin du Luxembourg.
Après des jours et des jours de travail sur notre soirée de lancement, nous avons décidé de fêter l'anniversaire d'Emmanuel. La soirée a été arrosée. Le lendemain, nous avions un rendez-vous important à 10h. Gueule de Bois était écrit sur nos visages. Ce matin-là, nous nous en souviendrons longtemps. Les rendez-vous se sont très bien passé, Libération nous a contacté pour un article et les distributeurs commençaient alors à nous joindre. C'est une journée Gueule de Bois qui nous a sourit.
Quelle a été votre plus grosse galère ?
La plus grosse galère a été de trouver "l'artisan presque parfait". On a visité 44 entreprises avant de trouver la bonne. Cette période a été longue. À un moment on s'est même dit que ce que nous voulions faire n'était pas réalisable. À chaque entreprise que nous visitions, nous repartions la tête baissée... Le projet était prêt. Tout était ficelé. Mais rien n'avançait. Il ne manquait plus que la production. Durant trois mois, nous avons sillonné la France pour trouver cet artisan qui répondrait à toutes nos exigences. Trois mois, c'est long. Lorsque nous l'avons trouvé, c'était le début d'autres galères, mais à côté de ces trois mois-là, les galères ont un autre goût.
Une actualité particulière à mettre en avant ?
Ce début d'année est riche en actualité Gueule de Bois. Tout d'abord, nous exposons à la Paris Design Week à la Cité de la Mode et du Design du 5 au 12 septembre. Notre nouvelle collection est en cours de réalisation et verra le jour dès le début 2016.
La Milan Design Week est au printemps prochain et nous travaillons déjà dessus. Nous souhaitons nous démarquer et faire quelque chose de nouveau lors de cet événement. Nous travaillons aussi sur des projets d'ameublement sur mesure : proposer nos meubles et les ajuster aux espaces, boutiques et showrooms pour qu'ils soient parfaitement inscrits dans l'espace.