Créée en 2008 et basée à Ivry sur Seine, EyeBrain est une jeune pousse qui développe des marqueurs du fonctionnement cérébral pour les maladies neurologiques et psychiatriques, et vient d'annoncer la clôture de son troisième tour de table. Une levée de fonds d'1,3 million d'euros réalisée grâce au crowdfunding permettra à EyeBrain de poursuivre le développement de ses produits.
C'est une des plus grosses levées réalisée en crowdfunding que la startup francilienne vient de clôturer. Le tour de table rassemble les utilisateurs d'Anaxago ainsi que le Fonds Régional de Co-Investissement d'Ile-de-France (ndlr dans le cadre d'un partenariat avec la plateforme) et des actionnaires historiques de la société qui en est déjà à son troisième tour depuis son lancement en 2008 (1,2 million d'euros en 2009 et 3,3 millions en 2012).
La société développe des outils basés sur l’analyse des mouvements des yeux, qui permettent de tester des régions spécifiques du cerveau. Des dispositifs qui viennent combler un vide dans les outils de diagnostic utilisés en neurologie et en psychiatrie et qui peuvent compléter, en 20 minutes et pour un cout faible, le diagnostic du patient. Ces tests sont non-invasifs et offrent une alternative séduisante aux examens couramment utilisés (ponction lombaire, tests sanguins, etc.).
Le tour de table devrait permettre à la jeune pousse de poursuivre le développement de ses produits notamment sur les maladies neurologiques et psychiatriques telles que les troubles de l'attention (TDA/H ou hyperactivité) ou la schizophrénie. Ces dispositifs compléteront ceux déjà utilisés en clinique aujourd'hui comme ceux aidant à la caractérisation précoce de syndromes parkinsoniens et pour le suivi de la sclérose en plaques et de la dyslexie.
Une levée "exceptionnelle" selon Serge Kinkingnéhun, le président d'EyeBrain, qui a dépassé son objectif initial et qui devrait aussi servir à renforcer l'action commerciale en Europe de la startup. Un engouement que souligne également Joachim Dupont, le président d'Anaxago qui y voit une tendance plus profonde des utilisateurs qui "prennent en main leur avenir médical en investissant dans des sociétés qu’ils jugent importantes pour leur santé" .