Maddyness met en avant tous les mois, un entrepreneur du secteur culturel qui révolutionne le secteur. Le deuxième de cette série de portrait, Louis Lamy, fondateur d'Artvizer, se prête au jeu et nous parle d’une startup qui veut vous permettre de vendre votre art en toute simplicité. Envie d’en savoir plus ? Artvizer organise aussi à la Gaîté lyrique et en partenariat avec Créatis une conférence sur le thème du marché de l'art et de la transition numérique.
Tu peux nous faire une courte présentation de l’équipe ?
Je suis aujourd’hui seul à m’occuper de tout. Ce qui n’est pas pour me déplaire, j’aime convaincre, j’aime construire. Les défis de taille m’exaltent. En tant que marchand de tableaux et dessins depuis plus de 7 ans, découvrir le monde du web est passionnant. J’ai passé les 7 derniers années à corps perdu à m’intéresser au passé, je veux maintenant m’intéresser à l’avenir.
Je rencontre beaucoup de personnes qui ont envie de rejoindre l’aventure et avec laquelle je vais être ravie de travailler. Artvizer, c’est aussi de nombreux professionnels du marché de l’art ancien et contemporain qui ont soutenu le projet lors d’une Levée de Fonds faite avant le démarrage du projet.
Artvizer, c’est quoi ?
Artvizer, est un site internet au concept entièrement nouveau, en totale rupture avec les sites actuels du marché de l’art. Ce n’est ni un site de vente, ni un site d’enchères, ni un site d’expertise, ni un site de courtage mais un site de mise en relation directe entre les vendeurs et les acheteurs potentiels.
Le principe est simple: les particuliers ou les artistes souhaitant vendre une œuvre d’art, la proposent anonymement, gratuitement et très simplement sur le site avec une ou plusieurs photos, sans valeur ni description. Dès que l’œuvre est postée sur le site, elle est présentée simultanément aux acteurs du marché de l’art du monde entier, marchands, courtiers, décorateurs, maisons de vente et conservateurs de musée, collectionneurs, amateurs.
Artvizer "c’est, photographier, poster et en un CLIC, rencontrer tous les acteurs du marché de l’art"
Artvizer offre ainsi un espace confidentiel permettant notamment aux professionnels, et aux collectionneurs de prospecter et d’être mis en relation directe avec les propriétaires d’œuvres d’art et les artistes. Artvizer répond aux problématiques des acteurs du marché (confidentialité/ relation directe avec le vendeur/ faible frais). Mais il répond aussi aux problématique des vendeurs (pas de frais de vente, pas de frais de transports, simplicité du processus).
Nous avons réalisés plusieurs dizaines de vidéos d’interviews d’acteurs du marché de l’art que nous allons diffuser prochainement et continuons à en faire encore un nombres importants. Chaque mois, nous organisons un événement et participons à un salon d’art spécialisé pour promouvoir artvizer. Nous ouvrirons le premier catalogue de peinture ancienne le 12 novembre avec chaque mois un nouveau département, en décembre mobilier design contemporain, en janvier photographie, etc… Open your art!
Qu’est-ce ça signifie pour toi être un "entrepreneur culturel" ?
Le sens du mot culture ou de l’art en général, a une connotation très forte et très opposée à la fois. Soient, ils sont considérés comme totalement élitistes et inaccessibles, soient, comme un monde de profusion d’amateurisme sans talent. Entre les deux, il y a un monde merveilleux que le net n’a pas encore réussi à exploiter, c’est ce qu’Artvizer essayer de faire avec les autres acteurs du marché de l’art online.
« L’entrepreneur culturel », c’est aussi comme tout entrepreneur, transformer des millions de NON en OUI. Je pense que le monde de la culture a aujourd’hui accepté le potentiel bénéfique du web sur ce marché, et ce n’est encore que le début.
La culture fait-elle sa révolution ?
Cette révolution est déjà enclenchée, en tout cas dans l’art, avec les sites de cotation qui ont bouleversé les codes du marché, la mise en ligne des bases de données des musées qui a apporté un accès colossal à la connaissance et la mise en ligne des bases de données des objets volés qui a fait avancer la lutte contre la art/criminalité.
Avec la mise en ligne, des oeuvres peuvent être vendues à l’autre bout du monde et avoir ainsi une chance extraordinaire d’être acquises à leur « vrai prix » par les acteurs du marché.
Mais c’est la seconde vague à venir qui va encore plus bouleverser les codes du marché. D’abord, l’acceptation généralisée et la future banalisation des achats, sur ou via Internet, ce qui était impensable il y a quelque années. Autant les acteurs du marché que les collectionneurs commencent à prendre leurs marques avec l’outil Internet et acceptent les transactions via cet outil.
"La seconde vague à venir va encore plus bouleverser les codes du marché de l'art" Louis Lamy
Ensuite, l’amplification de l’organisation de l’accès massif et gratuit à la connaissance sur l’art et surtout les nouveaux outils technologiques à venir qui vont complètement transformer notre regard sur les oeuvres, nous permettant de pouvoir juger de leur qualité sans avoir besoin de se déplacer pour les voir.
C’est pour cela que j’ai souhaité organiser cette conférence avec Creatis sur le marché de l’art et le numérique; tous ces sujets et bien d’autres encore n’ont jamais vraiment encore été évoqués et partagés!
Pourquoi avoir choisi Créatis ?
Créatis est le seul incubateur culture en France. La définition du mot culture est tellement vaste, que sur beaucoup d’autres sujets des synergies peuvent se faire naturellement avec d’autres résidents. C’est une communauté qui est en train de se développer considérablement.
Relire notre premier portrait sur un autre entrepreneur culturel : Edward Silhol co-fondateur de Stample
Par ailleurs dans le lancement d’un projet il est très facile de s’isoler. Créatis nous permet d’éviter cela, en étant en contact avec d’autres entrepreneurs avec lesquels nous pouvons échanger et en étant en permanence informer des actualités du web.
Crédit Photo : Romain Gaudin
