Un témoignage d'Arnaud Burgot, lors de la conférence OUI Innov qui s'est déroulée le 25 septembre à Madrid, a suscité la curiosité de la rédaction. En effet, après une expérience professionnelle dans le secteur du conseil, ce jeune homme, né dans les années 1980, est maintenant CEO d'Ulule, plate-forme de crowdfunding reconnue en France et en Europe. Ce dernier indiquait que les jeunes personnes appartenant à la génération Y, auraient subi depuis leur naissance un "lavage de cerveau" à cause du mot "Crise".


Une "Génération Récession" (à partir de 2007- 2008) serait donc en train de naître. Habituée à côtoyer au jour le jour les conséquences des crises financières plus ou moins proches, celle-ci aurait développé une tendance à vouloir créer des entreprises et changer le monde pour justement répondre à une crise de l'emploi. Selon une étude menée par Hiscox, groupe international d’assurances spécialisées, auprès de 3500 patrons ou associés d'entreprises de moins de 50 salariés (1000 personnes ont été interrogées au Royaume-Uni et 500 dans chacun des pays suivants : France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Etats-Unis), les entrepreneurs issus de cette Génération Récession sont plus jeunes (42% étant âgés de moins de 40 ans).

Parmi les caractéristiques qui composent le portrait-robot de l'entrepreneur de cette génération, on retrouve 2 aspects liés à l'avènement du numérique : l'innovation et la connexion. Les produits et les services lancés par les entrepreneurs de cette nouvelle génération sont innovants (à 39%) et lancés en ligne (52%). Pour trouver de nouveaux prospects et clients, ils utilisent alors les médias sociaux à 48%, contre 34% pour les entrepreneurs s'étant lancés avant 2007. Quant aux performances commerciales, celles-ci dépassent celles de leurs années. En effet, la Génération Récession indique avoir progressé en terme de chiffre d'affaires et de bénéfices.

Elément sociologique intéressant, la Génération Récession est plus déterminée à réussir à propos du développement d'entreprise. Un trait caractéristique qui est lié à une ténacité vis à vis du contexte économique global. La gente féminine a également su profiter de cet engouement, puisque les femmes sont plus nombreuses à avoir créé leur entreprise à partir de 2007 (56%).

"Ceux qui adhèrent à la théorie de la « destruction créatrice » comme élément clé du cycle des affaires se réjouiront des résultats de l’étude de cette année. Une vitalité particulière anime beaucoup de petites et moyennes entreprises ayant vu le jour depuis le début de la récession en 2007/2008. Il s’agit de PME courageuses, et leurs plans de recrutement laissent à penser qu’elles vont jouer un rôle capital dans le redémarrage de la croissance économique", indique les auteurs de l'étude.

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