On parle très souvent du manque de diversité dans l'écosystème numérique français et notamment du nombre faible de femmes entrepreneuses (19% selon la Commission Européenne). Pourtant depuis quelques années, on assiste à "un boom" dans le secteur, avec de nombreuses initiatives créées qui leur sont dédiées. On peut citer Geekettes ou Girls in Tech qui se mobilisent en faveur de l'entrepreneuriat féminin, mais aussi Paris Pionnières, l'incubateur 100% féminin. Maddyness vous propose de voir les différences entre un homme et une femme qui innovent d'après l'étude réalisée par Bpifrance Le Lab et basée sur 10 ans entre 1998 et 2007.
Placée sous l’angle de la cartographie, cette étude présente 10 années d’entrepreneuriat innovant dans le contexte économique et politique français sur la période 1998-2007. L’analyse est réalisée par BPI France en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La première différence notable entre un homme et une femme qui innove est l'âge : quand un homme se lance en moyenne vers l'âge de 41 ans en général après avoir eu d'autres expériences - qui ont plus ou moins bien marché et un ancien poste de dirigeant- , une femme se lance généralement plus jeune - et en est à sa première entreprise - après avoir quitté son poste de salariée.
A relire : [Infographie] Panorama de l’entrepreneuriat féminin et du profil des femmes entrepreneuses
De plus, le profil type de l'homme qui se lance dans l'entrepreneuriat, est celui d'un homme qui crée une société (SAS ou SA) innovante dans le domaine des logiciels et du multimédia et dans l'électronique. Très souvent, il a occupé des fonctions de management ou liées à la production. Une femme, elle, sort plus souvent de postes liés au marketing, à la gestion ou à l'administration et se lance pour créer une SARL dans les biotechnologies, les matériaux ou le génie des procédés.
Par ailleurs, une femme aurait plus tendance à vouloir développer son entreprise sur le marché français avec un projet de taille modeste (environ 285 k€), alors qu'un homme envisage son projet d'entreprise de taille plus grande (500 k€) sur le marché français, mais aussi à l'international.
Depuis 2007, les profils ont beaucoup évolué et ne sont plus aussi tranchés. Les femmes prennent toujours moins de risques avec des entreprises de taille moyennes contrairement aux hommes. Cependant, elles sont plus actives et se lancent dans des projets de startups liés au multimédia, domaine qui n'est plus exclusivement réservé aux hommes. En 2017, une autre infographie de ce type pourra être réalisé et nul ne doute que beaucoup de rôles se seront inversés.
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