Je m’appelle Joël Laloum, j’ai 25 ans et je suis diplômé d’un Bachelor en marketing international. J'ai toujours préféré enrichir ma culture d’entrepreneuriat par la pratique plutôt que d’apprendre la théorie sur les bancs de l’école. Ainsi, j’ai effectué plusieurs stages dans des sociétés à New-York, Genève, Montréal et Tel-Aviv. Ces expériences m’ont permis de rencontrer différentes personnalités travaillant dans le monde du web.[hr]
Lors de mon retour en France, j’ai intégré la société Adidas en tant que "Demande Planning". D'autre part, j’ai eu l’opportunité de collaborer et d’avoir pour mentor Jacques Zucker, responsable des relations publiques pour les plus grandes sociétés strasbourgeoises (Hilton, Toyota, Printemps…). Ainsi, j'ai pu me créer un réseau important et être en relation avec les décisionnaires économiques de la ville. En parallèle, en 2013, j’ai lancé mon premier site internet qui permettait aux commerçants de mettre en avant leurs produits promotionnels en boutique sur internet.
Pourquoi avoir lancé ce hackathon si rapidement? Quel était le constat de départ?
Mon intention de créer une application mobile a toujours été très forte. Apprenant de ma première expérience sur le net je souhaitais développer ce projet dans les plus brefs délais afin d’être rapidement sur le terrain. De fait, étant donné mon engouement pour ce challenge, Epitech a accepté de relever le défi: Organiser un hackathon en moins de 3 semaines avec un budget de départ de 0 euro !
Ainsi, grâce à mes nombreux contacts et partenaires, j’ai eu l'occasion de mettre en place un événement fortement médiatisé. Ce concours a réunis plus de 35 étudiants me permettant de connaitre les idées et points de vue de chacun afin de proposer un projet précis, performant et adapté.
L'aide des partenaires pour l’organisation de cet événement a été inespéré puisque nous avons récolté plus de 5 000 euros de nourriture ainsi que 3 000 euros de cadeaux high-tech. En supplément, nous avons pu compter sur trois masseurs présents tout au long du hackathon pour les étudiants et de nombreuses surprises telles que des billets de sport, tee-shirts…
J'ai réussi à attirer des personnalités du monde économique comme Ariel Messas, co-fondateur de Viadeo; Jean-Marc Kolb, Directeur Economie Numérique de la CCI et son collègue Arnaud Guitard; les directeurs de TNT, Adidas, Publicis, Dark Dog, André Panza, 9 fois champion du monde de boxe et Vincent Collet l'entraîneur de l’équipe de France de basket champion d’Europe...
L'effet médiatique ainsi que le travail de l’équipe de communication a pu mettre en valeur mon savoir-faire en termes d’organisation et de management. Comme me le répéter mon mentor, Jacques Zucker, "la différence se fait dans la qualité du relationnel et notre expérience". Aujourd'hui, de nombreuses personnes attendent le lancement de mon application et sont prêtes à m’aider pour son développement.
Comment l'avez-vous présenté aux étudiants? Comme les avez-vous intéressés?
Pour mon nouveau projet, j’ai créé un concept à partir des leçons tirées de ma première expérience sur le net. Les fans de sport souhaitent suivre leurs équipes et athlètes préférés sur les différents réseaux sociaux. Cependant, ils privilégient l’aspect social et ne souhaitent pas posséder un compte sur chacun d’entre eux. De plus, les agrégateurs de contenu offrent un aspect de veille concurrentielle plus que social. J'ai donc créé une application permettant de suivre rapidement et facilement les publications officielles des équipes et athlètes sur le social network.
Afin de motiver un maximum d’étudiants pour l'hackathon, j’ai organisé une présentation devant 80 élèves de l’école. Nous ne voulions pas réunir tous les étudiants pour l'événement car j'étais très limité en termes de temps et de budget. Nous avons réussi à motiver rapidement 35 informaticiens. La promesse était d’offrir un moment chaleureux et convivial aux participants avec des buffets à volonté, des animations, une médiatisation et la possibilité de rencontrer des personnalités importantes de la vie économique à Strasbourg.
Suite à ce hackathon, quels conseils pour recruter un développeur?
Entreprendre demande beaucoup de motivation et de malice pour atteindre les objectifs que l'on se fixe, même si les risques que l’on prend ne sont pas toujours payants. Lorsqu'on souhaite s’associer à un développeur, il est important de trouver quelqu'un qui vous complète, qui a du talent et surtout qui s’investit autant que vous. En tant qu’associé, vous devez avoir le même discours et la même vision des choses sur du moyen terme.
A la fin du hackathon, nous n’avons pas obtenu une application totalement fonctionnelle En revanche, l'événement a été un franc succès, me permettant de prouver qu’avec rien et beaucoup de volonté, on pouvait réaliser une manifestation importante.
Aujourd'hui, on m’offre la possibilité d’organiser un nouvel hackathon chez Google Tel-Aviv en partenariat avec Ubifrance et la Chambre de Commerce Franco-Israélienne. L’une des chaînes les plus importantes du Moyen-orient, i24news m’a proposé de réaliser un reportage et une intervention sur leur plateau.
Par rapport à toutes les villes où j’ai eu la chance de vivre, Tel-Aviv correspondait à mes attentes d’un point de vue entrepreneurial et social. La mentalité israélienne constamment tournée vers l’innovation et les nouvelles technologies, pousse les entrepreneurs à se surpasser.
Il est difficile de comparer Israël à la France, car les deux pays ont leurs avantages et leurs inconvénients. Mais Israël est la startup nation par excellence, il est donc plus intéressant d’entreprendre dans le domaine du web ici. De nombreux événements sont organisés à ce sujet et l’on rencontre de nombreux entrepreneurs très ambitieux.
Lorsqu'on se lance, il ne faut pas avoir peur de l’échec car la meilleure école reste la pratique. Avec mon nouvel associé nous finalisons l’application que je vais commercialiser dans les prochaines semaines en Israël. J’ai déjà obtenu le soutien d’équipes sportives en France et en Israël pour ce projet et celui de nombreux médias.
Grâce au soutien des responsables de ma ville natale, de la légende du basket Israélien, Tal Brody et d’Ubifrance j’espère pouvoir étoffer mon carnet d’adresses. Aujourd'hui, l'un de mes objectifs est de rencontrer Jérémie Berrebi.