Omar et Karim (qui répond à nos questions) sont les initiateurs du projet. ils se connaissent depuis le collège et ont déjà lancé deux sites ensembles (dans la vente de vêtements en ligne et la vente de véhicules et accessoires vintage). Toutefois le projet ne serait rien sans leurs deux autres associés : Quentin, responsable de l'ergonomie et de l'identité graphique de Dilengo, ainsi qu'Ariel, qui est le directeur technique.[hr]
Basée à Sophia Antipolis, la plateforme Dilengo est lancée depuis janvier 2014 et l'équipe est actuellement ouverte aux feedbacks pour la faire évoluer. Ils viennent également de lancer une offre de test gratuit à destination des commerçants.
Quel est votre constat de départ?
L'idée nous est venue alors que je cherchais un modèle de portable précis mais que je souhaitais essayer avant. A l'époque je me suis donc dirigé vers les pages jaunes et ai appelé tous les magasins d'informatique de la ville. J'ai finalement pu le trouver dans un magasin à 2 km de chez moi, mais après avoir perdu 30 minutes à passer tous les appels !
Les chiffres du marché et des habitudes des internautes ont France sont venues appuyer cette tendance. Selon des études réalisées par Vivaki et Cetelem plus de 3 français sur 4 se renseignent en ligne avant d'effectuer un achat en magasin alors que 87% des magasins indépendants n'ont aucune présence sur le net, nous nous sommes dits qu'il y'a clairement un vide à combler. Les magasins DOIVENT être visibles et présents sur internet au moment où l'internaute fait sa recherche.
L'objectif de Dilengo est de pouvoir donner à ces magasins indépendants les outils nécessaires pour améliorer leur visibilité et ainsi pouvoir rivaliser avec les grandes enseignes de plus en plus présentes sur ces supports.
Quelle est votre solution?
Dilengo se présente comme un moteur de recherche de produits géolocalisés (web et appli mobile) qui permet aux internautes de trouver des produits proposés par des magasins indépendants de leur ville, pour ensuite les retirer en boutique ou les acheter en ligne.
Nous répondons à un besoin de proximité grandissant chez les Français. Nous constatons le grand retour du "consommer local", acheter près de soi auprès des commerçants de sa ville.
Pour les commerçants, nous proposons un espace en ligne qui se présente sous la forme d'un site internet, avec une interface extrêmement simplifiée. Nous leur proposons également un accompagnement dans leurs démarches pour améliorer leur visibilité en ligne, leur stratégie sur leurs réseaux sociaux, ainsi que la gestion de leurs campagnes de référencement.
Quel est votre business model?
Nous nous rémunérons à la performance (commissions sur les ventes réalisées) et grâce à un système d'abonnement auquel souscrivent les commerçants. Il existe également une offre "freemium".
Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper?
Je ne sais pas si on peut qualifier ça d'anecdote, mais lorsque nous avons été sélectionnés pour intégrer l'incubateur Télécom ParisTech, nous avions l'impression de passer un véritable cap, d'être enfin devenus une vraie entreprise avec ses propres bureaux et ses plantes vertes.
Quelle a été votre plus grosse galère?
Lors du démarrage du projet, nous avons choisi de nous tourner vers un prestataire pour sous-traiter notre développement informatique. Nous avons enchaîné les retards de livraison, les maquettes mal intégrées, les bugs insolites et pas mal d'euros dépensés.
Recherchez-vous actuellement des fonds?
Oui, la plate-forme est lancée depuis janvier 2014, nous avons testé plusieurs approches pour la prospection et avons trouvé la bonne organisation. Nous souhaitons maintenant accélérer la commercialisation du produit.
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