Début Mars, BPI France a publié un article présentant l'Afrique comme un gisement d'opportunités pour les entreprises en quête de développement. D'ici 2050, l'Afrique pourrait recenser 2 milliards d'habitants, ce qui en fera un des marchés les plus importants du monde. D'autant plus qu'une classe moyenne de 300 000 à 500 000 millions d'individus serait en plein essor.[hr]
Les villes africaines sont en train d'exploser et les demandes en infrastructure, équipements technologiques sont en pleine croissance. Les domaines de l'énergie ou encore de la santé seraient les plus porteurs selon la banque publique d'investissement, qui conseille notamment aux entreprises qui souhaitent s'y installer, de prévoir un programme de création de richesse et d'emploi, sur le long terme. Pour cela, BPI propose ses services aux entreprises françaises en les mettant en relation directement avec les acteurs économiques locaux.
Au cours d'un entretien, le directeur BPI France Angola, Xavier Chatte-Ruols, insistait sur le potentiel méconnu de l'Afrique. "Bon nombre d’économistes citent l’Angola comme le futur « Dubaï » de l'Afrique !" annonce t-il, en expliquant que "les niveaux de marges pratiqués dans le secteur privé sont parmi les plus importants au monde", et qu'il faut compter un délai de paiements de 90 jours.
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Du côté des startups africaines, les incubateurs fleurissent en Afrique de l'Ouest (A Lomé au Togo ou encore Dakar au Sénégal) pour soutenir les projets technologiques à forte valeur ajoutée, pouvant côtoyer les acteurs de l'économie plus traditionnels (notamment l'exploitation des matières premières). L'Afrique est aussi un territoire qui pourrait intéresser toutes les personnes composant l'écosystème startup français, récemment rebaptisé FrenchTech.
Dans un récent dossier publié par la rédaction, Maddyness proposait à ses lecteurs 3 propositions pour connecter ces deux mondes: identifier les synergies et donner plus de visibilité aux startups françaises qui se déploient en Afrique, développer des solidarités numériques entre la France et l’Afrique par le mentorat et l’entraide et enfin, miser sur les nouvelles écoles de codeurs pour dénicher les futurs Ambassadeurs French Tech.
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L'innovation est en marche sur ce continent, comme le prouve le projet BRCK au Kenya (qui veut permettre aux africains de rester connectés même quand il n’y a plus de courant et que les connexions à internet sont coupées), ou encore la récente levée de fonds de 4 milliards de la startup Isec, auprès de Synergie Capital.
Crédit Photo de Une : Flickr - thesearethings