Je m’appelle Brunella Emmanuelli, j’ai 23 ans, et j’ai monté une boite avec ma mère, ancienne mannequin internationale, diplômée en cosmétologie et première femme française à créer la marque de produits de beauté et une chaîne de salons de beauté pour les communautés ethniques (Afrique Antilles Amérique Latine Maghreb ) il y a 22 ans, du nom de KANELLIA.[hr]

Aujourd'hui, je vais vous parler de l’aventure entrepreneuriale que je suis en train de vivre aux côtés de ma mère. J’ai toujours baigné dans l’univers de la beauté et j’ai toujours eu un œil curieux sur l’activité professionnelle de ma mère. Aujourd'hui, nous sommes à la tête d’une entreprise (SJR, jeune marque de Produits Cosmétiques Capillaires fabriqués en France), qui est issue d’une réflexion Mère et Fille. En se basant sur nos propres besoins, nous avions envie de concevoir des produits qui puissent répondre parfaitement à nos attentes et aux attentes de milliers d’autres femmes , en d’autres termes "des produits français de très bonne qualité et à un prix accessible"

C’est le défis que nous nous sommes lancées et SJR est né avec 6 produits de soins principalement à la Kératine aux nombreuses vertues hydratantes et restructurantes et sur lesquelles de nombreux tests de tractions et d'efficacités ont été réalisés. Nos produits sont testés et approuvés sous contrôle médical. Ce qui nous à déjà valu 1 nomination aux victoires de la beauté.

Pari réussi pour SJR puisqu'en 2 ans nous sommes actuellement distribué dans tous le réseau ParaPharmaceutique en France, en Belgique, en Afrique, en Tunisie en plus de notre plateforme e-commerce et nos propres showroom beauté situé sur les Champs Elysées. La distribution à l’export ne cesse de s’agrandir avec l’Amérique latine et les Etats-Unis prévus pour 2014.

Les avantages de cette aventure entrepreneuriale hors normes

Le premier avantage de mon aventure de jeune entrepreneur à été d’apprendre de la grande expérience professionnelle de ma mère, on a tous en nous une part de fierté plus ou moins mesuré et lorsque l’on se lance dans l’entrepreneuriat avec sa mère la première chose à laquelle on pense c’est l’a rendre fière de nous prendre des initiatives.

Si pour certains d’entres vous, comme moi vous avez la chance d’avoir l’un de vos parents avec une aussi belle expérience dans l'entrepreneuriat les solliciter est le plus beau des apprentissages. En effet, la majeure partie de mes connaissances en tant que chef d’entreprise, c’est à eux que je les dois.

J’ai la chance de faire partie de cette génération que l’on appelle "la génération connectée". J’ai facilement pu trouver ma place de jeune entrepreneur face à ma mère en proposant des idées innovantes dans un domaine inconnu pour elle, et ainsi m’occuper de la partie digitale. Cela m’a permis de m’affirmer, de prendre des responsabilités très tôt puisque c’est une partie que ma mère me laissait gérer entièrement seule (Plateforme e-commerce, réseaux sociaux).

Le second avantage d’un business familial quand on est jeune entrepreneur c’est la confiance, la patience. Personne ne vous connaît mieux que votre propre famille. Quand on débute jeune dans l'entrepreneuriat, le parcours sans erreurs n’existe pas et si il y a bien un avantage dans le business familial c’est de travailler avec des personnes qui vous font confiance.

Dans n’importe quel business dès que l’on s’associe à quelqu'un, il y aura toujours cette part de doute à se demander si la personne qu’on a choisi est vraiment la bonne personne est vraiment digne de confiance c’est la véritable différence du business en famille ce genre de doutes existent peu.

Créer sa boite avec sa mère comporte de très grands avantages mais d’importantes difficultés

La première erreur à éviter lorsque l’on se lance dans un business familial c’est de "travailler de chez soi".

Il n’est pas évident de prendre un bureau dès les premières semaines de création mais il est primordial, lorsque l’on travaille avec sa mère, de bosser dans une ambiance autre que celle de la maison familiale.

Les premiers mois "on pense boulot dès le levé, on mange boulot, on discute boulot et on dort boulot" et c’est à force de vivre ce genre de journée que vous prenez conscience de l’importance d’avoir un lieu de travail extérieur de celui de la maison familiale pour préserver votre famille et avant tout la relation que vous avez avec votre mère car il ne faut pas oublié qu’elle est certes votre associée mais votre MAMAN avant tout.

Créer son propre business à 20 ans c’est une énorme pression, comme dans tout business les premiers mois sont toujours les plus durs le lancement de SJR à eu lieu le 12 décembre 2011. C’est après ce lancement que mon statut d’entrepreneur à réellement pris son sens, je me suis retrouvée confrontée à mes propres clients, à leur reproches leurs réflexions j’ai eu la chance de rencontrer seule des gros groupes principalement à New York et d’assurer les présentations comme seule représentante de SJR.

Quand on est si jeune c’est difficile de s’armer contre toutes les critiques et on ne peut pas être sûr, lorsque notre produit arrive sur le marché, qu’il plaira à tout le monde. Et c’est normal, beaucoup de personnes chercheront à vous comparer avec votre maman à remettre en cause votre capacité à pouvoir assumer un tel business et c’est à ces moments là qu’il faut savoir répondre, expliquer, voire argumenter votre place au sein de la société.

C’est une réelle préparation à ne pas prendre à la légère. Comme certains ont pu le dire j’ai fait "les choses à l’envers" puisque je me suis lancé dans l’entrepreneuriat sans être passée par une école. Maintenant que SJR se développe bien et que nous avons commencé à embaucher, j’ai décidé de reprendre mes études (au sein de l'EDC Paris) où j’ai la chance d’être suivie par une équipe pédagogique très intéressé par mon parcours et mon entreprise SJR.

Dernier conseil en tant que jeune entrepreneur et associée dans une société familiale

Progresser c’est évident, prendre des initiatives c’est génial, acquérir une crédibilité auprès de votre publique c’est extrêmement flatteur, mais il y a une chose qu’il ne faut pas oublier, c’est de "rester à votre place" car vous n’êtes pas seul.

Quand SJR à commencé à prendre son envol connaître ses premiers succès ses premières nominations ses premières demandes d’export à l’international, je me suis sentie très fière et je vous rassure ce sentiment est plus que normal. Seulement, j’étais tellement fière que j’ai eu tendance à oublier celle qui m’avait donné ma chance, donné mon expérience celle qui à participé à ma crédibilité à mon évolution.

L’entrepreneuriat ne doit pas être une corvée encore moins une source de conflit avec celle qui partage votre projet. Çà été la plus belle aventure de ma vie et j’ai la chance de la faire durer un peu plus tous les jours.