Buzcard, la startup de Yoram Moyal revient sur ces deux campagnes de crowdfunding successivement réussies chez Anaxago (260 000 euros en 72 heures) et Kisskissbankbank (toujours en cours, mais objectif atteint). Le concept a su séduire Laurence Parisot, qui en a équipé les équipes du MEDEF et Fleur Pellerin, qui a promis un commande 10 000 lots de cartes. Retour sur l'intérêt de se financer par le crowdfunding.[hr]

Pourquoi avoir choisi de financer Buzcard par le financement participatif ?

Il y a près d'un an, nous nous étions fixé l'objectif de faire une augmentation de capital de 500 000€. Malheureusement pour nous, nous nous sommes tournés vers un réseau de Business Angels... a priori très intéressé par notre projet (18 mains levées lors du pitch en plénière!), mais avec une lourdeur décisionnelle telle, que nous avons décliné leur proposition après 9 mois de réunions frustrantes. Une perte de temps inestimable pour une start-up dont les heures sont comptées.

Et c'est là que la lumière fut. Nos 4 brillants stagiaires étaient persuadés qu'au vu de notre signature récente avec Bercy, le Crowdfunding en equity était fait pour Buzcard. Et puis ouvrir notre capital à 35 internautes de tout âge, fans du concept et plein d'idées, c'est tout bonnement un rêve pour qui a travaillé quasiment seul aussi longtemps.

Comment expliques tu le succès de tes deux campagnes de crowdfunding ?

Pour la campagne en équity, tout a été très vite, très certainement parce que ça a demarré tres fort, et cela grâce à la bonne idée d'Anaxago de faire une pré-campagne. Buzcard gagnant en notoriété, la plateforme a envoyé un emailing a ses membres pour les prévenir que le dossier serait finançable dans 10 jours. 10 jours pendant lesquels notre équipe a consacré tout son temps a répondre aux questions des investisseurs potentiels, par téléphone ou dans nos bureaux. Résultat: tous les tickets sont partis en 3 jours.

Pour notre opération Carte ultime sur Kisskissbankbank (plateforme de Crowdfunding en don contre nature), nous en sommes à 140% de l'objectif affiché alors qu'il reste 1 semaine de campagne. L'idée était de proposer aux personnes frustrées de n'avoir pas pu participer à la levée de fonds, d'obtenir avant tout le monde notre nouveau bébé: la "carte ultime", la carte de visite éternelle qu'on ne donne jamais... Là encore, c'était à nous d'amorcer la pompe en reprenant contact avec tous les fans du concept et tous les prospects rencontrés ces 12 derniers mois.

Un message à faire passer aux lecteurs de Maddyness ?

Startupers, armez-vous de patience et concentrez-vous sur la notoriété de votre marque en networkant tous azimuts. C'est le buzz qui fait le biz....