L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) vient de dévoiler l’analyse du premier semestre 2013 de l’activité des acteurs du capital-investissement français avec un constat : les fonds d’investissement n’arriveraient pas à lever assez d’argent pour soutenir le financement des jeunes pousses.[hr]

Si les levées sont en forte augmentation au S1 2013 avec près de 3,6 milliards d’euros injectés au sein des entreprises françaises, elles se rassemblent principalement auprès de quelques fortes contributions. Un seul des fonds contribue par exemple à plus de 50% aux levés du semestre (Ardian pour 2,4 milliards levés). 4 véhicules réalisent à eux seuls 63% de la collecte et 78% des levées sont supérieures à 100M€, ce qui laisse présumer des très fortes disparités du monde du capital-investissement français. Les fonds étrangers sont également en nette progression dans les levées des acteurs français voulant réaliser des tours plus importants.

Les investissements sont donc en hausse de 14% mais le nombre d’entreprises accompagnées (768) atteint quant à lui son niveau le plus faible depuis 2007. Sans compter la baisse significative des montants investis au sein des startups (le capital-développement étant en baisse de 30%). Autre constat qui accompagne ces chiffres, les investisseurs se contentent de plus en plus de suivre les tendances du secteur en investissant dans les entreprises connaissant déjà le succès, un moyen de limiter leurs risques mais qui ne favoriserait pas l’émergence de nouvelles pousses prometteuses.

Fonds étrangers

Contre les 3,6 milliards d’euros, l’AFIC rappelle également que le besoin des PME françaises en financement se rapprocherait davantage des 11 milliards d’euros, laissant voir le fossé entre réalité et moyens disponibles. Alors qu’avant 2008, c’était plus de 10 milliards qui étaient levés chaque année, la crise semble poursuivre et laisser des cicatrices visibles dans l’écosystème français. A quand la reprise ?

Crédit Photo : Reuters