La France s'était dotée d’un nouveau plan pour fédérer la filière robotique française : “Robot Start PME”. Un plan pour participer au développement de cette industrie en France et de tenter d’endiguer la fuite des cerveaux et des entreprises françaises à l’étranger.[hr]
L’annonce avait été faite par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, lors du salon Innorobo à Lyon lors duquel 300 robots avaient été présentés. Un salon dédié aux robots et qui s'appuie sur un marché florissant de 3,5 milliards de dollars en 2010 et qui devrait atteindre 100 milliards en 2020.
100 millions d’euros de fonds publics et privés devait aller à la filière sous forme d’aides à la recherche, de défis technologiques, de partenariats public-privé et de financements aux entreprises innovantes. Le dispositif le plus important serait le fonds Robolution Capital, fondé par Bruno Bonnell, l’ex patron d’Atari et créateur d’Innorobo, à hauteur de 60 millions d’euros, dont 15 millions apportés par l’État (via la CDC). La France se dotera ainsi du premier fonds en robotique mondial, avec un ticket d’entrée qui devrait être de 300 000 euros et pouvant s’élever jusqu’à 3 millions d’euros.
4,4 millions d’euros de ce dispositif intégreront le plan "Start PME", provenant des fonds pour les investissements d’avenir. Une enveloppe qui servira à prendre une participation (à hauteur de 10%) dans de jeunes pousses et visant à provoquer un effet de levier. Un engagement de la part de l’Etat visible également dans son investissement dans la robotisation de la filière automobile (2 millions d’euros) et dans la mise en place de cinq défis de recherche et développement pour favoriser les partenariats d’entreprises et de laboratoires publics.
Dévoilé récemment, le programme Robot Start PME accompagnera 250 PME dans l'intégration de leur premier robot sur une durée total de deux ans et demi. Un programme qui veut dynamiser la filière qui reste toujours en retard en France que ce soit dans la production (la France compterait deux fois moins de robots de production que l'Italie) ou dans le lancement de nouveaux services.
Soutenu par Oséo, financé par l'Etat, le SYMOP et ses partenaires, le CETIM et l'institut CEA List, le programme veut apporter une aide financière aux jeunes PMEs innovantes mais surtout le conseil et l'accompagnement nécessaires à leurs bons lancements. Un bon moyen selon le gouvernement pour relocaliser la production en France.