A l'occasion de son premier anniversaire, France Digitale sort pour la deuxième fois son baromètre sur la performance économique et sociale des startups numériques. Une bonne occasion pour l'association de faire le point sur ce que représente l'écosystème français et de tenter un mapping - parfois difficile - de l'esprit startup en France.[hr]
L'écosystème est en pleine expansion, c'est ce qu'affirme en tout cas l'association France Digitale via son baromètre édité avec Ernst & Young. Une étude qui se base sur les réponses de plus de 125 startups et qui révèle notamment que les startups françaises ont générées plus de 40% de chiffre d'affaires (à 1,8 milliards d'euros) cette année comparé à l'année dernière.
Les startups, génératrice d'emplois
Accompagnant la hausse du chiffre d'affaires, les startups ont également embauchés plus de 25% de salariés par rapport à l'année précédente, confirmant le statut de moteur de croissance des jeunes pousses hexagonales. Des créations d'emplois durables - allant à l'encontre des clichés largement véhiculés sur le secteur - puisque 89% des salariés sont en CDI et 5% sont des CDD. L'étude montre également que la moyenne d'âge de ces employés tourne plutôt autour de 32 ans et autour de profils expérimentés puisque près de 84% des recrutements ne sont pas des premiers emplois.
Une hausse de l'emploi qui s'accompagne de modes de rémunération différenciants puisque 8 startups sur 10 pratiquent l'intéressement aux résultats contre une distribution de dividendes quasi inexistantes (seulement 5% des entreprises sondées). Le ratio entre salaire des patrons et des employés reste quant à lui relativement faible étant de 2,76.
Les structures les plus petites sont les plus actives
Avec une hausse de 65% de leur chiffre d'affaire, les petites structures sont les plus dynamiques du panel. Un chiffre d'affaire qui a été tiré par la croissance en numéraire à l'international puisqu'il augmente de 48 millions d'euros en un à l'international (hors UE) et de 79 millions d'euros au sein de l'Union Européenne. Une croissance qu'il faut remettre en perspective par la baisse de la croissance sur ces marchés (- 2 points à l'international et au sein de l'UE) en proportionnel mais soutenu par la hausse des volumes du chiffre d'affaire.
La répartition du capital reste quant à elle majoritaire pour les investisseurs (59%) contre 41% du capital étant détenu par les dirigeants et les salariés.