Totalisant plus d'un million de Fans à travers la France, Solocal Groupe (anciennement PagesJaunes Groupe) pérennise et étend son réseau social local Zoom On, développé à partir de Facebook et de ses outils.[hr]
Le jeudi 30 mai à l’Institut Mines-Télécom avait lieu le troisième rendez-vous de la Chaire des réseaux sociaux, sur " l’influence sur les réseaux sociaux". Pascal Thomas, Président Directeur Général de Mappy et Directeur new Media chez Solocal Group est revenu sur les ingrédients du succès de Zoom on, le 1er media social local en France. Décliné dans les principales agglomérations, dont Paris, Marseille et Nantes, Zoom On permet à ses fans de mieux s'informer et de mieux vivre dans leur ville grâce à des informations pratiques et des bons plans échangés avec leurs communautés: sélection de restaurants, sorties, ouvertures de magasin, regards décalés, etc. Zoom On propose également des pages thématiques, comme Belles et rebelles, Maman, Green Attitude, etc.
Un utilisateur passe cinq heures sur Facebook par mois
Pour Pascal Thomas l'intérêt premier d’un réseau social et de tout média pour l'entreprise, est qu'ils constituent un lieu de passage des utilisateurs. Pour l’entreprise, c’est ce passage qui va être rémunérateur/source de revenus, et pour le réseau social créateur de valeur. A ce titre Facebook fait figure aujourd'hui de passage obligé pour capter une audience. Si un utilisateur lambda passe une heure sur Google, ce même utilisateur passe cinq heures sur le réseau social fondé par Mark Zuckerberg. En effet, sur Facebook chaque utilisateur compte en moyenne de 130 personnes dans sa liste d’amis. Le réseau est un moyen de se connecter aux autres. Et s’il fonctionne si bien c’est parce qu’il répond à un besoin humain, celui de se lier, de se connecter aux autres.
Comment capitaliser l'audience de Facebook ?
Facebook peut désormais être considéré comme un écosystème parallèle au web et au mobile. Or Facebook est un univers captif, sur lequel on sort peu. Solocal Group s’est interrogé de savoir si on pouvait gagner une véritable audience, et comment la capitaliser pour gagner de l’argent sur Facebook ? Contrairement aux pratiques de nombreuses marques déclinées uniquement sur le ressort du pays ou de la langue, il est plus efficace de multiplier les points d’entrées et donc d’augmenter les chances de passage pour se mettre en visibilité. Les pages localisées apparaissent comme la solution pour gagner une audience la plus large possible. C’est une stratégie de "filet de pêche".
Le multi-local une force pour acquérir une audience globale
Des pages Facebook localisées, c’est justement la stratégie adoptée avec succès par Zoom On. Déclinée pour l’instant uniquement en France par Solocal Group, la marque compte 39 pages de villes et 9 pages thématiques, avec un objectif à terme de 60 pages pour couvrir la France entière. Comme le résume Pascal Thomas, quand on cherche à créer un média ce qui compte c’est le nombre total de lecteurs et non pas le nombre de supports d’acquisition. Si le multi-local est une force pour acquérir des fans et capitaliser une audience, il faut aussi les fidéliser. "Nous sommes encore dans une phase d'acquisition de fans. On doit avoir une logique éditoriale de qualité pour les garder".
Adresser le bon message au bon moment
Zoom On, c’est une seule marque mais sa segmentation locale et thématique lui permet d’avoir des cibles différentes avec des attentes elles aussi différentes. Une stratégie efficace puisque Zoom On arrive à atteindre 20 à 25 % de ses fans quand la moyenne est de 6 % pour l’ensemble des pages fan. Pour Pascal Thomas, "le taux d'engagement dans les communautés est élevé, parce qu’on s’adresse aux gens au moment où ils sont disponibles. Il faut parler au bon moment sinon ça ne sert à rien". Inutile de poster plusieurs messages par jours, mieux vaut en poster un seul, à l’heure la plus opportune en fonction de la communauté à laquelle on s’adresse. Grâce à son travail pour essayer de traiter les données, Zoom On est en train de développer un modèle publicitaire extrêmement novateur sur Facebook alors que d’autres acteurs comme les médias traditionnels sont à la peine pour monétiser leur présence sur les réseaux sociaux.
En définitive pour réussir une stratégie sur les réseaux sociaux, il faut s’adapter au réseau social sur lequel on souhaite être. Chacun d’eux a son propre modèle et ses propres règles, penser global est inefficace ! On ne créé donc par une stratégie sociale mais autant de stratégies qu’il y a de réseaux.