La Banque Publique d'Investissement (BPI France) a pour priorité d’offrir l’ensemble des instruments de soutien financier aux petites et moyennes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire. Une politique menée par François Hollande - en continuité de celle de Nicolas Sarkozy - qui semble être aujourd'hui remise en cause par les dissensions qui poindrait à sa tête.[hr]

La BPI avait initialement trois missions principales : pallier les défaillances de marché, investir dans le développement des secteurs stratégiques d'avenir et constituer un levier d'intervention dans le développement des territoires. Une volonté initiée par le besoin d'homogénéiser les dispositifs d'aides publiques à destination des entreprises et qui doit faire de la BPI le rassemblement

Trois missions principales

[accordion title="Pallier les défaillances"]
Pallier les défaillances de marché qui handicapent le financement des entreprises, en particulier des PME.
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[accordion title="Investir dans l'innovation"]
Investir dans le développement des secteurs stratégiques d'avenir, comme la conversion numérique, écologique et énergétique de l'industrie, et l'économie sociale et solidaire.
[/accordion]
[accordion title="Un levier pour les régions"]
Constituer un levier d'intervention puissant pour le développement des territoires, en lien avec les régions.
[/accordion]

La BPI doit aussi répondre à un objectif de simplicité et d'efficacité pour les entreprises et veut reposer sur trois volets censés répondre aux besoins des entrepreneurs.

[accordion title="Points d'entrée uniques"]
La constitution de points d'entrée uniques pour les financements publics à destination des très petites entreprises (TPE), des PME, des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et des acteurs de l'économie sociale et solidaire, afin de faciliter la réalisation de leurs projets de développement et leur accès aux financements, en articulation avec les régions.
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[accordion title="Nouvelle organisation du financement"]
Une nouvelle organisation du financement public des entreprises en France assurant au moins deux fonctions : les opérations en fonds propres et quasi fonds propres et les instruments de prêt et garanties aux PME.
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[accordion title="Pilotage stratégique"]
La création d'une « structure faîtière » dotant l'Etat d'une nouvelle capacité de pilotage stratégique. Cet organe a pour missions de déterminer les grandes orientations stratégiques du groupe, de proposer à chaque région la conclusion d'un partenariat définissant les priorités pour son territoire, d'assurer le pilotage du réseau unifié et de garantir la cohérence des produits offerts.
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Le rassemblement des différentes entités (OSEO, FSI, CDC Entreprises, etc.) au sein d'une superstructure semble avoir convaincue l'ensemble des acteurs du secteur mais de nombreuses dissensions semblent poindre à la tête de l'établissement. Du triangle à la tête de la BPI, les relations se tendent entre Ségolène Royal (Vice Présidente et porte parole), Nicolas Dufourcq (Directeur général) et Jean-Pierre Jouyet (Président) et semblent s'être exacerbés ces derniers jours.

Une tension notamment visible par les déclarations à la presse de Ségolène Royal (à relire sur l'Express) et qui reposeraient surtout sur des divergences d'opinions quant à la stratégie à suivre par l'établissement. Si cette dernière semble par exemple être partisane d'un financement de Petroplus, Nicolas Dufourcq s'y est fermement opposé provoquant de nombreux remous au sein de la gouvernance de la BPI mais également dans les médias et la sphère publique.

Une polémique qui enfle malgré des premiers investissements en cours de financement (préfinancement du CICE, le prêt pour l'innovation, etc.) d'un montant de 630M€ et qui suscite de multiples réactions de la part des entrepreneurs qui fondent de nombreux espoirs sur la BPI. Denis Jacquet (président de parrainer la croissance) s'ouvre quant à lui dans le cercle  des Echos du risque de la trop forte politisation de la structure qui pourrait la conduire à sa perte.

Si la banque et les structures qu'elle rassemble ont déjà réalisé 300M€ d'investissements (sur une ambition annuelle d'investissement direct de 1,3Md€), la gouvernance de l'établissement pourra-t-elle mettre à mal son ambition?